Un juge d'instruction va enquêter sur des faits présumés d'"incitation à la haine et à la discrimination raciale". Le gardien de la paix mis en cause a participé au contrôle d'identité mouvementé de Cassandra Bellin, une jeune femme originaire de Martinique qui porte le voile intégral, le 18 juillet, incident qui avait provoqué trois nuits de violences dans cette banlieue.
Le policier aurait notamment partagé sur son compte Facebook, fermé depuis, une photo du groupe "Les femmes blanches sont les plus belles". Sur cette photo reprenant le logo de la municipalité de Trappes et proclamant "la douceur de vivre", une femme portant le niqab était représentée sous un ciel éclatant devant une mosquée.
D'autres propos détectés sur sa page Facebook ne feront pas l'objet de poursuites en raison de leur prescription, qui est d'un an dans ce type de dossier.
"C'est une infraction complexe", a simplement commenté le procureur, en souhaitant que le policier "puisse s'expliquer (...) en étant défendu".
Placé en garde à vue en septembre à l'IGPN, la "police des polices", le gardien de la paix a expliqué aux enquêteurs qu'il pensait que sa page Facebook avait été piratée, selon M. Lesclous.