Cette fois, c'est l'hebdomadaire d'extrême droite Minute qui s'en prend à la ministre de la justice. Une énième provocation raciste largement véhiculée par les médias et les réseaux sociaux...Faut-il alimenter le buzz?
"Abjecte", "ignoble", "dégradante", "scandaleuse", "minable". Sur les réseaux sociaux, depuis quelques heures, nombreux sont les commentaires désapprobateurs à propos de la Une du journal d'extrême droite Minute. L'hebdomadaire a choisi de jouer, comme à son habitude, la carte de la provocation maximale avec un titre provocateur, en référence aux insultes racistes dont a fait l'objet la ministre de la justice à Angers il y a deux semaines.
Alors en parler ou non? telle est la question. Mais à partir du moment ou cette Une polémique circule à grande vitesse sur les réseaux sociaux et ou les réactions sont nombreuses, y compris parmi les élus de la nation, impossible de l'ignorer. Autre interrogation: devons-nous, pour autant, montrer sur notre site cette Une de Minute? Nous avons choisi de ne pas le faire, tout en sachant que le simple fait de l'évoquer va inciter le lecteur à aller chercher la Une en question sur Internet ou les réseaux sociaux. le choix de ne rien montrer pourra paraître hypocrite à certains, mais c'est le nôtre.
Une stratégie de communication
Cette Une de Minute ne doit rien au hasard. Pour les activistes de la droite extrême, il s'agit de continuer à tenir le haut du pavé médiatique. Les insultes racistes (guenon, banane, etc...) font le buzz depuis plus de quinze jours. Leur stratégie consiste à ne pas laisser retomber le soufflé médiatique. Ils savent parfaitement qu'à chaque nouvelle provocation raciste, les adversaires et les partisans de chaque camp se déchaînent. Et cela ne fait qu'alimenter, en définitive, la polémique. Quel intérêt? Qu'on le veuille ou non, ces attaques racistes se retrouvent au centre de toutes les attentions, cela permet de les placer, ainsi que leurs auteurs, à la une de l'actualité. Comme le disait une ancienne gloire de la télé: "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel c'est qu'on parle de moi". Preuve que cet adage fonctionne, ou bien stratégie de victimisation poussée à l'extrême, le site internet de Minute est inaccessible depuis la parution de cette première page qui fait polémique.Que faire face à cette stratégie médiatique?
Pour les médias, dont la1ere.fr, comme pour tous les acteurs des réseaux sociaux, la question est de savoir comment réagir. Le rôle des médias est d'informer, mais en faisant écho à ce genre de Unes racistes, même avec le recul qui s'impose, nous véhiculons automatiquement le message.Alors en parler ou non? telle est la question. Mais à partir du moment ou cette Une polémique circule à grande vitesse sur les réseaux sociaux et ou les réactions sont nombreuses, y compris parmi les élus de la nation, impossible de l'ignorer. Autre interrogation: devons-nous, pour autant, montrer sur notre site cette Une de Minute? Nous avons choisi de ne pas le faire, tout en sachant que le simple fait de l'évoquer va inciter le lecteur à aller chercher la Une en question sur Internet ou les réseaux sociaux. le choix de ne rien montrer pourra paraître hypocrite à certains, mais c'est le nôtre.
Les politiques dans le même piège?
Les élus, ministres, parlementaires sont également nombreux à réagir à cette nouvelle attaque raciste contre Christiane Taubira. En voici quelques exemples:Révolté par l'ignoble Une de Minute sur Taubira. Ça suffit le racisme et l'extrémisme ! Ce numéro doit être saisi. Républicains debout !
— Harlem Désir (@harlemdesir) November 12, 2013
Je réitère sans réserve mon soutien à @ChTaubira, une grande Guyanaise et une grande Française.
— Gabriel Serville (@GabrielServille) November 12, 2013
Une abjecte de "Minute", le journal de ceux qui n'aiment pas la France et incitent à la haine raciale
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) November 12, 2013