Une de Minute sur Christiane Taubira: enquête pour injure publique à caractère racial

La garde des Sceaux Christiane Taubira à Paris, mardi 29 octobre 2013
Une enquête préliminaire pour injure publique à caractère racial a été ouverte ce mercredi, annonce le Parquet de Paris, à propos de la Une de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute attaquant une nouvelle fois Christiane Taubira. 
L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire de Paris. Mais en attendant, l'hebdomadaire d'extrême droite avec sa couverture qui fait scandale est bien présent dans les kiosques parisiens ce matin. Hier, mardi, le gouvernement avait pourtant annoncé, par la voix de Manuel Valls, qu'il étudiait les moyens d'empêcher la diffusion du journal. Le ministre de l'Intérieur avait expliqué: "Nous ne pouvons pas laisser passer cela".

Seule une décision de justice...

Interrogé ce matin par l'Agence France Presse, un porte parole de Presstalis, qui distribue la presse française, a confirmé que le journal serait bien disponible car seule une décision de justice peut bloquer la diffusion d'un journal. Or, à la connaissance de ce porte-parole, aucune décision de justice n'existe concernant ce numéro de Minute, tiré, selon les responsables du journal, à 40.000 exemplaires. 
Lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement, à l'Assemblée nationale ce mercredi, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a qualifié de "lamentable" cette nouvelle attaque contre Christiane Taubira.
Regardez l'intervention de Jean-Marc Ayrault qui répondait à une question du président du groupe socialiste Bruno Le Roux.

Nombreuses réactions dans la sphère politique

Depuis hier et la viralisation de cette Une à scandale par les réseaux sociaux, les politiques de droite comme de gauche clament leur indignation, souvent via ces mêmes réseaux sociaux...




François Hollande promet des "réponses de fermeté" face aux "atteintes à la République"
Lors du conseil des ministres, ce mercredi, le chef de l'Etat a affirmé que les "incidents" de ces derniers jours (sifflets du 11 novembre, manifs violentes contre l'écotaxe, insultes racistes contre Christiane taubira) appelaient des "réponses de fermeté", selon la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. 
"Les incidents de ces derniers jours sont autant d'attaques à la République, à ses principes, à ses valeurs (...) qui appelent des réponses de fermeté.