La charte du CSA contre l'obésité est étendue à l'Outre-mer

Christine Kelly, membre du CSA et présidente du groupe de travail "Santé et développement durable"
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a signé hier à Paris une charte alimentaire avec les chaînes du réseau Outre-mer 1ère. Elles s'engagent à promouvoir une alimentation équilibrée dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision.
Seule la France métropolitaine était concernée par la première charte du CSA contre l'obésité, signée en 2009. Désormais, 36 nouvelles chaînes dont les neuf d'Outre-mer 1ère s'engagent à "promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la santé dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision". Victorin Lurel fait partie des six ministres signataires de cette charte qui prendra effet à compter du 1er janvier 2014. 


Concrètement, les chaînes ultramarines s'engagent à diffuser des programmes faisant la promotion d'une bonne hygiène de vie. A titre d'exemple, ces émissions devront permettre la promotion de l'eau comme boisson principale. Et ces mêmes programmes devront renvoyer au site www.mangerbouger.fr, un site géré par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé. Leur volume horaire de diffusion est fixé entre 8 et 12 heures par antenne et par an. A écouter ci-dessous, le reportage de Fabienne Acosta sur la signature de la charte pour Radio Outre-mer 1ère.

Charte CSA obésité


Lutter contre le fléau de l'obésité en Outre-mer

La Guadeloupéenne Christine Kelly préside le groupe de travail "santé" au CSA, elle rappelle que ces programmes sont faits pour lutter contre l'obésité, un fléau qui touche l'ensemble des Outre-mer. Avec cette charte, "l'audiovisuel joue son rôle social" a-t-elle déclaré sur Twitter.

Les chiffres de l'obésité en Outre-mer sont très élevés, comme le soulignait le rapport de la Commission des affaires sociales du Sénat en mars dernier (rapport à consulter ci-dessous, p.2 et 3). Il stipule qu'en 2012, 32,3% des adultes étaient en surpoids en métropole, contre 40% en Outre-mer. De même, 15% étaient considérés comme obèses dans l'hexagone, contre 30% en Outre-mer. Pour rappel, de graves maladies sont liées à l'obésité telles que le diabète ou l'hypertension artérielle.