Meeting « républicain » et antiraciste du PS mercredi soir à Paris, en présence de Christiane Taubira

"J'ai voulu rassembler la gauche pour dire : ça suffit. On ne peut pas accepter d'entendre, de voir, des propos racistes comme cette Une de Minute ou des insultes à répétition qui ont visé Christiane Taubira, non pas pour ce qu'elle fait mais pour ce qu'elle est, en raison de sa couleur de peau", a déclaré le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir.
 
Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, sera également présent à ce meeting, intitulé "Défendre la République contre les extrémismes", auquel Harlem Désir a convié les différents partenaires de la majorité.
 
Le président du Parti des radicaux de gauche (PRG), Jean-Michel-Baylet, le président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), Jean-Luc Laurent, et celui le président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Robert Hue, sont également attendus, tout comme des représentants d'Europe-Ecologie Les Verts.
 
Mais le porte-parole du PS, David Assouline, a souligné que la lutte contre le racisme n'était pas "une question de camp politique". Il a défié à cet égard l'UMP d'organiser un meeting similaire.
 
"J'appelle l'UMP à faire (...) un meeting de ce type aussi. Ils ne veulent pas le faire avec nous ? Pas de problème! Qu'ils le fassent eux ! Qu'ils disent stop au racisme aussi !", a lancé le porte-parole sur LCI.
 

Les mobilisations antiracistes à venir

 
Mercredi 27 novembre : meeting du Parti socialiste à La Mutualité à Paris pour la "défense de la République contre les extrémismes", en présence des ministres Manuel Valls, Christiane Taubira et Vincent Peillon.
 
Samedi 30 novembre : marche antiraciste à l'appel des quatre grandes associations antiracistes (Mrap, LDH, Sos Racisme et Licra), des grandes centrales syndicales (CGT, CFDT, Unsa, FSU...), de collectifs ultramarins (CollectifDom, CM 98) et de jeunes (FILD, UNEF, UEJF...). A Paris, le cortège partira à 14h30 place de la République. D'autres rassemblements sont prévus sur l'ensemble du territoire.
 
Lundi 2 décembre : soirée de mobilisation "contre la montée de l'intolérance" organisée par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti au théâtre du Rond-Point à Paris, à laquelle participeront des artistes (Emmanuelle Devos, Nicole Garcia...) et des représentants du monde culturel.
 
Mardi 3 décembre : En 1983, c'est à cette date que 100.000 personnes ont accueilli à Paris "la Marche pour l'égalité et contre le racisme", acte de naissance politique des descendants d'immigrés. Le journaliste Edwy Plenel a lancé "comme une bouteille à la mer" l'idée de marcher en ce jour anniversaire. Le collectif AC Le Feu, actif en banlieue, réfléchit aux moyens de concrétiser cette idée.
 
Samedi 7 décembre : manifestation à Paris, prévue de longue date, à l'appel d'un collectif d'associations d'immigrés pour marquer les 30 ans de cette Marche. Leur plate-forme est plus revendicative, avec des appels en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales notamment.
 
Dimanche 8 décembre : "Marche des Républicains" à Paris. L'appel a été lancé sur les réseaux sociaux par des jeunes "citoyens", dont certains militent au PS, mais qui plaident pour une démarche "transpartisane". Sur Facebook, 4.500 personnes se sont engagées à y participer.