Malgré 4 heures de réunion entre Victorin Lurel et les acteurs de la filière carburants dans les DOM, c'est l'impasse. Les pétroliers en appellent au Premier ministre. Les gérants font planer la menace d'un blocage. Victorin Lurel est ferme mais laisse la porte ouverte à la négociation.
La négociation a pourtant duré de longues heures, mais dans le huis clos de la salle de réunion du ministère des Outre-mer, c'était, selon l'aveu des participants un vrai dialogue de sourds. Les représentants des compagnies pétrolières ont finalement quitté la salle, réclamant que le Premier ministre se saisisse du dossier. Ils dénoncent un "simulacre de concertation" et réclament le report de l'entrée en vigueur du décret.
Ecoutez Patryck Dumesnil, représentant de Sol, l'une des trois enseignes de carburants en Guyane. (Durée: 1mn30)
Restés quelques minutes en réunion avec le ministre des Outre-mer après le départ des pétroliers, les gérants des stations service sont eux aussi sortis déçus et en colère. Patrick Collé, qui dirige l'intersyndicale des gérants, décrit "un combat de coqs entre les pétroliers et le ministre des Outre-mer". "Nous sommes pris en sandwich entre deux mastodontes, l'Etat et les pétroliers". Il affirme que le décret "met en péril les 3 800 emplois dans les stations service des DOM", car les pétroliers ont clairement dit lors de la réunion que si le décret entrait en vigueur, ils reprendraient la gestion directe des stations.
Ecoutez Patrick Collé. (Durée: 1mn30)
De son côté, le ministre des Outre-mer estime que les pétroliers étaient manifestement "venus pour partir" et claquer la porte. Il se dit toutefois toujours prêt au dialogue: "la porte du ministère est ouverte, demain, après-demain..." Il fixe toutefois clairement la ligne jaune : l'entrée en vigueur du décret restera fixée au 1er janvier 2014, mais on peut ensuite "discuter de l'arrêté de méthode. Là dessus, on peut discuter plusieurs semaines et plusieurs mois si c'est nécessaire". Quant à la demande des pétroliers de saisir le Premier ministre, Victorin Lurel se dit "serein".
Concernant le risque d'un blocage des stations, le ministre en appelle à l'opinion publique : "C'est un combat compliqué. Si les consommateurs ne s'emparent pas de ça, on sera otage des stations service qui vont fermer. Mais quel est l'intérêt des consommateurs ? C'est d'avoir le prix juste."
Ecoutez Victorin Lurel. (Durée: 1mn35)
Ecoutez Patryck Dumesnil, représentant de Sol, l'une des trois enseignes de carburants en Guyane. (Durée: 1mn30)
Patryck Dumesnil
Les gérants en colère
Restés quelques minutes en réunion avec le ministre des Outre-mer après le départ des pétroliers, les gérants des stations service sont eux aussi sortis déçus et en colère. Patrick Collé, qui dirige l'intersyndicale des gérants, décrit "un combat de coqs entre les pétroliers et le ministre des Outre-mer". "Nous sommes pris en sandwich entre deux mastodontes, l'Etat et les pétroliers". Il affirme que le décret "met en péril les 3 800 emplois dans les stations service des DOM", car les pétroliers ont clairement dit lors de la réunion que si le décret entrait en vigueur, ils reprendraient la gestion directe des stations. Ecoutez Patrick Collé. (Durée: 1mn30)
itw patrick Collé
Victorin Lurel ne ferme pas la porte
De son côté, le ministre des Outre-mer estime que les pétroliers étaient manifestement "venus pour partir" et claquer la porte. Il se dit toutefois toujours prêt au dialogue: "la porte du ministère est ouverte, demain, après-demain..." Il fixe toutefois clairement la ligne jaune : l'entrée en vigueur du décret restera fixée au 1er janvier 2014, mais on peut ensuite "discuter de l'arrêté de méthode. Là dessus, on peut discuter plusieurs semaines et plusieurs mois si c'est nécessaire". Quant à la demande des pétroliers de saisir le Premier ministre, Victorin Lurel se dit "serein".Concernant le risque d'un blocage des stations, le ministre en appelle à l'opinion publique : "C'est un combat compliqué. Si les consommateurs ne s'emparent pas de ça, on sera otage des stations service qui vont fermer. Mais quel est l'intérêt des consommateurs ? C'est d'avoir le prix juste."
Ecoutez Victorin Lurel. (Durée: 1mn35)
Victorin Lurel
Et maintenant ?
Dans les coulisses, les tractations vont certainement aller bon train dans les heures et les jours à venir pour tenter de trouver une solution de conciliation, mais les gérants laissent clairement planer la menace d'un blocage. Quand pourrait-il avoir lieu ? Aucune date n'est avancée. Y aura-t-il de la grève à Noël ? Personne aujourd'hui ne connaît la réponse...Le communiqué du ministère des Outre-mer