Mondial de handball : Les Françaises rêvent à une nouvelle médaille

Les Françaises Mariama Signaté (gauche), Allison Pineau (centre) et Amélie Goudjo (droite) célèbrent leur victoire sur l'équipe du Monténégro, le 11 décembre 2013 à Belgrade (Serbie).
La France est opposée ce mercredi après-midi (17h30) à la Pologne en quart de finale du Championnat du monde féminin de handball en Serbie. Une belle opportunité de se rapprocher d'un nouveau podium mondial.
Médaillées d'argent en 2009 en Chine et en 2011 au Brésil, les Françaises commencent à se dire qu'elles pourraient être parties pour une nouvelle grande aventure. Décrocher une médaille n'était pas l'objectif initial. Avec un nouveau sélectionneur, Alain Portes, l'arrivée de plusieurs joueuses sans expérience internationale et une préparation réduite, les ambitions étaient plus modestes.
 

Harmonie collective

Mais une harmonie collective n'a pas tardé à naître, et les Bleues, emmenées notamment par la Guadeloupéenne Allison Pineau (élue meilleure joueuse du monde en 2009, ndlr), ont remporté leurs six premiers matches du Mondial, cinq en poules, et le huitième de finale dimanche face au Japon (27-19).
 
Si bien que l'envie d'aller voir plus loin, au moins jusqu'à une possible demi-finale contre la Norvège, champion olympique et du monde en titre, a vite gagné les esprits. La Pologne, prochain adversaire, qui dispute sa première compétition internationale depuis le Mondial 2007 en France (11e), est le moins réputé des quarts de finaliste.
 
Après s'être ouvert le tableau en finissant premières de leur poule, les Bleues auraient donc d'énormes regrets en cas d'élimination face à un adversaire dont le meilleur résultat, depuis 30 ans, est une 5e place à l'Euro 1998. Mais il ne s'agit évidemment pas de prendre de haut des Polonaises qui ont tout de même éliminé en huitièmes la Roumanie (31-29), une solide et expérimentée nation européenne.


Après deux rencontres contre des équipes asiatiques - la Corée du Sud lors du dernier match de poule (27-22) - les Françaises vont devoir se réajuster à un jeu européen plus classique.
 

Eviter les tergiversations

Elles devront aussi et surtout éviter les tergiversations montrées en première période face au Japon. "Sur un quart de finale, on ne va pas pouvoir avoir autant de temps de latence, ou alors on risque de le payer très cher", observe la pivot Nina Kanto.
 
"Il faut de la décontraction et arrêter de complexer", estime-t-elle. "On est un peu crispées. On a toutes besoin de la première passe, du premier but qui va nous libérer, mais le problème c'est que tout le monde ne peut pas marquer en même temps."
 
La France aura besoin que son jeu offensif se mette au diapason de la défense. Car si les Bleues disposent, de très loin, de la meilleure défense des huit quarts de finaliste (16,5 buts de moyenne concédés par match), elles ont aussi la plus mauvaise attaque (25,3 buts marqués).
 
Face à des Polonaises qui ont montré beaucoup d'abnégation en huitièmes pour revenir d'un déficit de cinq buts, il leur faudra contrôler tout particulièrement l'arrière gauche Alina Wojtas et l'ailière gauche Kinga Grzyb.
 
Une élimination serait sans doute durement ressentie dans le camp tricolore. Mais pour Kanto, "ce ne serait pas un pas en arrière, car on ne se voyait pas là avant le début de la compétition. Tout va dépendre de la manière".