Décret Lurel sur les carburants : les gérants des stations promettent de ne pas organiser de blocage avant le 26 décembre

Les gérants des stations-services dans un hôtel parisien
Au lendemain de l'échec de la réunion de concertation entre Victorin Lurel et les acteurs de la filière carburants, les gérants des stations service réclament désormais le report du décret avant toute nouvelle négociation, mais promettent de "ne pas gêner la population avant les fêtes de Noël"
Patrick Collé, le président de l'intersyndicale des gérants de stations-service des DOM est en colère, au lendemain de la réunion de 4 heures au ministère des Outre-mer. Les gérants disent ne plus avoir l'intention de négocier avec le gouvernement, tant que le décret Lurel sur la fixation des prix des carburants dans les DOM n'aura pas été reporté. Ils refusent qu'il entre en vigueur au 1er janvier prochain et répètent ce qu'ils disaient déjà hier: Selon eux, il n'y a pas suffisamment eu de concertation sur ce décret.


Victorin Lurel très critiqué

Patrick Collé espère, comme les pétroliers l'ont d'ailleurs réclamé hier à la sortie du ministère, que le Premier ministre va maintenant arbitrer sur ce dossier, pour obtenir le report du décret et de nouvelles négociations. Il affirme que le ministre des Outre-mer "est dans une stratégie du mensonge", notamment car il ne dit pas de combien le prix baissera à la pompe avec le nouveau décret, ni comment il compte défendre les gérants des stations vis à vis des pétroliers qui ont clairement dit qu'ils reprendraient les stations en gestion directe. 

"Pas de blocage avant Noël"

Patrick Collé promet qu'il n'y aura pas de blocage des stations d'ici une semaine: "Nous ne tenons pas à pénaliser la population. C'est pourquoi nous voulons que les gens puissent passer tranquillement les fêtes de Noël. Donc il n'y aura pas de fermeture jusqu'au 26 décembre. Après, il s'agira de nous concerter entre gérants pour envisager la suite...". 

"Nous sommes les victimes"

Les gérants répètent encore ce qu'ils disaient hier : ils se disent pris en étau entre deux mastodontes, l'Etat et les pétroliers. "C'est la survie de nos entreprises qui est en jeu. 3 800 emplois à travers les DOM. Donc on se battra fermement pour sauver nos entreprises."

Regardez l'interview de Patrick Collé