Leyla McCalla, la blues woman haïtienne de la Nouvelle-Orléans

La "blues woman" américaine d'origine haïtienne Leyla McCalla
Née à New York de parents haïtiens, elle vit à la Nouvelle-Orléans, chante en créole haïtien et en anglo-américain, joue du violoncelle et du banjo. Découvrez Leyla McCalla, blues woman atypique. 
Cette petite étoile qui monte devient progressivement la coqueluche des médias. Articles laudateurs dans le quotidien britannique The Guardian, double page dans le journal français Libération du 18 décembre, papier dans la page culture du très austère et financier Wall Street Journal, revue enthousiaste et retransmission "live" de son concert au Duc des Lombards sur TSF Jazz à Paris… L’aventure est bien partie.
 
Armée de sa voix, de son violoncelle, de son banjo et de ses petites robes à pois, Leyla McCalla vient de sortir un album intitulé "Vari-Colored Songs", où elle rend un hommage en créole et en anglais au poète afro-américain Langston Hughes (1902 - 1967). Ce premier opus solo entièrement concoctée par la musicienne est un mélange de folk, de blues et de rythmes inspirés de la musique traditionnelle cajun de Louisiane.
 

VIDEO : Leyla McCalla interprète "Girl"


Leyla McCalla est née à New York de parents haïtiens et vit depuis trois ans à la Nouvelle-Orléans, la plus caribéenne des villes américaines. Très tôt, elle apprend le violoncelle, instrument choisi par hasard à l’école. Hasard ou prédestination ? L’instrument lui colle à la peau, et Leyla McCalla sortira diplômée de musique de la très cotée New York University. Une carrière de violoncelliste classique s’offre alors à elle.
 
Mais elle choisit d’explorer d’autres voies, en modifiant notamment sa technique instrumentale, se servant du violoncelle comme on se sert d’une contrebasse. Elle se met également au banjo et à la guitare. Sur le plan culturel, elle approfondit sa connaissance de la musique traditionnelle haïtienne.
 
Evénement décisif, elle déménage à la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz et terre d’expérimentation musicale. Elle découvre la face caribéenne de la Louisiane, et apprend que cet Etat est terre d’immigration haïtienne depuis la fin du XVIIIe siècle. Leyla McCalla commence à jouer dans la rue - du classique - avant d’être repérée par le manager des Carolina Chocolate Drops, un groupe de folk local, qu’elle rejoint dans la foulée. Ses compositions et ses chansons séduisent… Le rêve américain peut commencer.  
 
Leyla McCalla – "Vari-Colored Songs, A Tribute to Langston Hughes" – Dixiefrog, octobre 2013