Un djihadiste français mort en Syrie, son demi-frère avait péri au combat à Alep en août dernier

Jean-Daniel et Nicolas Bons dans une vidéo postée sur youtube
Après Jean-Daniel Bons, 22 ans qui a grandi en Guyane, son demi-frère Nicolas, 30 ans vient de périr en Syrie, dans un attentat-suicide qu'il avait lui-même mené dans la région de Homs. Les proches des ces deux demi-frères sont effondrés.
Le 2 janvier dernier, Dominique Bons reçoit un SMS. Cette retraitée de l'armée installée à Toulouse apprend que son fils Nicolas, djihadiste en Syrie est mort à 30 ans en participant à une opération kamikaze dans la région de Homs. Nicolas Bons avec son demi-frère Jean-Daniel (qui a passé son enfance en Guyane), avait rejoint fin mars 2013 les rangs de l'Etat islamique en Irak et au Levant, une formation proche d'Al Quaeda. Ils s'étaient ensuite rendus en Syrie pour faire la guerre (lire l'article de Libération réservé aux abonnés)
Regardez cette vidéo de France 2 diffusée le 5 janvier 2014 dans laquelle Dominique Bons s'est confiée, deux jours après avoir appris le décès de son fils.

Témoignage de Dominique Bons


Une enfance en Guyane

Jean-Daniel Bons a grandi en Guyane. En 2010, il arrive à Bordeaux et retrouve son demi-frère Nicolas, converti à l'Islam. Tous les deux décident de partir en mars 2013 rejoindre la rébellion contre Bachar al-Assad. En juillet dernier, les deux frères étaient apparus à visage découvert, kalachnikov à la main, dans une vidéo postée sur youtube. Ils appelaient ensemble les musulmans de tous les pays à venir combattre en Syrie. Le 11 août dernier, Jean-Daniel est mort au combat à Alep. Ses proches, sa mère et son autre demi-frère Vincent avaient confié dans cette vidéo leur désarroi à une équipe de France télévisions. 

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Reportage FTV de Jean-Marc d'Abreu et Kessy Weishaupt


220 djihadistes français en Syrie

Selon les services de renseignement français cités par Libération ce lundi, 220 djihadistes français combattent actuellement en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, des dizaines d'autres se trouveraient en transit ou  auraient l'intention d'y aller. Leur nombre a quadruplé depuis le mois de mai dernier. Jean-Daniel et Nicolas Bons avaient ainsi tout plaqué le 29 mars 2013 pour se lancer en cachette vers la Syrie. De Toulouse, ils avaient pris un bus pour Barcelone, puis un bateau pour la Tunisie et un vol vers la Turquie. La famille de Jean-Daniel Bons n'a jamais récupéré sa dépouille.