Face à la pression des compagnies minières, l'Indonésie a assoupli - au dernier moment - l'interdiction d'exporter des minerais bruts. A Nouméa, on retient son souffle. L'interdiction indonésienne a fait remonter de 9% les cours du métal et ceux de l'entreprise filiale du groupe ERAMET.
L’Indonésie est le premier exportateur mondial de nickel. L'archipel entend toujours contraindre les compagnies minières à raffiner et à transformer sur place le minerai de nickel afin d'accroître les retombées économiques pour le pays dont la population dépasse les 250 millions d'habitants.
Pour les autres minerais, les compagnies minières internationales et les investisseurs locaux se sont mobilisés et ont gagné leur bras de fer avec le gouvernement de Djakarta. Ils brandissaient la perte de dizaines de milliers d'emplois et de précieuses rentrées fiscales en cas de mise en œuvre de l'interdiction.
Interdiction maintenue pour le moment
L'interdiction totale reste donc en vigueur pour le minerai de nickel nickel. Des taxes à l'exportation seraient maintenues et iraient en augmentant jusqu'en 2017 afin de contraindre les minières à la construction de raffineries. Le gouvernement indonésien fait donc le pari que sa décision de suspendre l’exportation des minerais de nickel, 20% de l’offre mondiale, fera remonter les cours.
Un pari risqué.
Nickel confidentiel… Les analystes londoniens de la city envisagent pour 2014 une légère diminution des stocks de métal et une légère reprise de la demande. La probabilité d’une remontée des cours augmente. Offre en baisse mais risque indonésien ? Les mois qui viennent pourraient confirmer une demande de nickel en hausse sur l’ensemble des marchés mondiaux. Mais c’est au conditionnel autrement dit cela relève du domaine de la « spéculation ».