Brigitte Barèges, maire UMP de Montauban, auteure d'une nouvelle dérive raciste

C'est une blague douteuse qui plonge aujourd'hui Brigitte Barèges au coeur d'une nouvelle polémique. Candidate à sa propre succession, l'actuelle maire UMP de Montauban (Tarn-et-Garonne) présentait ce week-end sa liste de soutien pour les prochaines élections municipales. Quand vient le tour de Jean Tekpri, 28ème sur sa liste, la candidate précise alors au public qu'il s'agit de "la tache de la liste" en faisant référence à sa couleur de peau. Ce dernier est en effet le seul colistier de couleur noire, déjà membre de son équipe municipale, en charge de la Sécurité dans les établissements publics.
Le Lab d'Europe 1 a retrouvé la vidéo de cette présentation...

"Elle n'est pas raciste, je suis toujours là" 

Le principal concerné prendra pourtant la défense de Brigitte Barèges, en déclarant à la presse, l'air amusé : "Vous voyez, elle n'est pas raciste, je suis toujours là". Mais c'était sans compter sur la réaction du Cran. Le Comité représentatif des associations noires publie, ce lundi, un communiqué de presse demandant au plus vite l'exclusion de Brigitte Barèges de son parti, pour propos racistes. L'association souhaiterait, par ailleurs, être reçue par le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. 
Quelques instants plus tôt, elle surprendra déjà ses invités, en qualifiant, le sourire aux lèvres, son colistier Robert Infanti comme "une bouille de mafieux"; d'autant qu'elle pousse la blague jusqu'au bout, en diffusant également la musique du film Le Parrain, au moment de la présentation.

Des polémiques à répétitions 

La candidate n'en est pas à sa première polémique. A l'Assemblée Nationale, lors du débat sur le mariage pour tous, l'ex-députée pour le mouvement de la Droite populaire avait déclaré en 2011 : " Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ?". Des propos qu'elle qualifiera finalement de "maladroits" avant de les retirer quelques heures plus tard. Mais, Brigitte Barèges s'était aussi fait remarquer en refusant de marier, cette même année, un tunisien et une française; un acte pour lequel elle sera finalement condamnée à faire, par le juge des référés. En juin 2012, elle s'était également attiré les foudres des l'opinion publique, en triplant notamment son salaire, mais aussi en affichant son soutien à Marine Le Pen, alors candidate aux élections législatives du Pas-de-Calais.