Le navigateur Suisse poursuit son pari fou: faire le tour du monde en solitaire, avec escales, sur un catamaran de plage. Après avoir traversé l'Atlantique, il est désormais dans le Pacifique. Parvenu aux Galapagos, il veut maintenant franchir les 7.000 kilomètres qui le séparent des Marquises.
David Ponchelet•
Sept jours, c'est le temps qu'il aura fallu à Yvan Bourgnon pour boucler la cinquième étape de son tour du monde, entre le Panama et l'île de San Cristobal, aux Galapagos. Arrivé aux Galapagos le 1er mars, le navigateur suisse affirme même que, contrairement à sa traversée de l'Atlantique, cette première partie dans le Pacifique s'est déroulée très calmement. Bien qu'il soit tombé une fois à l'eau, il a pu bénéficier d'un peu plus de sommeil que d'habitude (il ne dormait jusqu'à présent jamais plus d'1/4 d'heure d'affilée) et il a eu le temps d'admirer la faune du Pacifique.
Regardez son interview à l'arrivée aux Galapagos :
S'il parvient sans dommage jusqu'aux Marquises, Yvan Bourgnon n'arrivera pas en terre inconnue. Lorsqu'il était enfant, il a passé plusieurs années en famille à naviguer autour du monde, c'est d'ailleurs à cette époque que sont nées les vocations maritimes des frères Bourgnon, Laurent et Yvan. La famille Bourgnon avait d'ailleurs vécu quelques mois à Nuku Hiva, aux Marquises. Yvan confie au site Nautisme-info : "la récompense de cette traversée du Pacifique sera mes retrouvailles avec la baie de Taihoaé, à Nuku Hiva, où j'étais scolarisé à l'âge de 10 ans."
Un défi fou
Yvan Bourgnon a entamé ce tour du monde en catamaran de sport le 5 octobre dernier, au départ des Sables d'Olonne. Lors des premières étapes, il n'était pas seul : le Guadeloupéen Vincent Beauvarlet était avec lui. Mais Beauvarlet a du renoncer avant l'Atlantique, car il souffrait d'un mal de mer persistant. Depuis, Bourgnon poursuit son périple seul, avouant se faire parfois de grosses frayeurs : à son arrivée en Martinique, début décembre, il confiait :
"J'en ai rarement bavé comme ça (...) En prendre autant dans la gueule, c'est un truc de fou"