Un Guadeloupéen accusé de meurtre devant la cour d'assises de Pau

Le procès de Xavier Angéliy, 37 ans, a débuté hier. Il est accusé du meurtre de sa compagne, poignardée à 26 reprises, et d'avoir tenté de mettre le feu à la maison dans laquelle dormaient ses deux enfants de 6 et 9 ans. 
Dans la nuit 23 au 24 février 2012, les gendarmes de Montaner reçoivent un appel d'un garçon de 10 ans :
"Maman est couchée par terre avec du sang autour et ça sent la fumée", explique-t-il. Il raccroche, remonte à l'étage chercher sa petite soeur âgée de 5 ans, malgré l'incendie qui a démarré. Ensemble ils redescendent mais ne peuvent ouvrir la porte qui mène à l'extérieur car le corps de leur mère la bloque. C'est par une baie vitrée que les deux enfants échappent finalement aux flammes.
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Egorgée et éventrée

A leur arrivée, les gendarmes découvrent le corps de Sandra, une assistante maternelle de 32 ans. Poignardée à 26 reprises, égorgée, éventrée. Hier, lors de la première journée de son procès, Xavier Angély, compagnon de la victime, n' pas nié être l'auteur du meurtre, mais il n'explique pas pourquoi il a mis le feu à la maison.

Le couple était en instance de divorce. Ce soir là, Xavier Angély était revenu pour tenter de reconquérir son épouse. "J'ai voulu la serrer dans mes bras. Elle m'a repoussée. Je lui ai fait du mal", a expliqué l'accusé hier lors de son interrogatoire. En revanche, il n'explique pas pourquoi il a mis le feu à la maison dans laquelle dormait ses deux enfants. Comme l'explique le journal Sud-Ouest, il affirme ne pas avoir voulu leur faire de mal :

"Je n'ai jamais voulu les tuer. Je ne vous mens pas. Je ne me souviens pas. Je travaille là dessus avec un psychiatre en prison. Je suis responsable de tout et je suis là pour être puni".


 
 






Le fils à la barre


Arrivé de Guadeloupe en 1998, Xavier Angély avait rencontré sa future compagne à Tarbes, dans une soirée en discothèque. Le couple s'était installé à Montaner, tout près de la ferme des parents de la jeune femme. Employé dans un magasin de bricolage, le Guadeloupéen est décrit par ses anciens collègues comme "bosseur et sympa". Aujourd'hui, deux ans après le drame, c'est son fils de 11 ans, qui a sauvé sa petite soeur le soir du drame, qui doit témoigner à l'audience.