Les forêts des Outre-mer exceptionnellement riches

La forêt guyanaise, près de Dorlin
Pour la première fois, un inventaire des espèces d'arbres présents dans l'ensemble du territoire français a été réalisé. Sur les 2 700 espèces recensées, 95% viennent  des Outre-mer.
Les Mangle médailles, gommiers blancs, marbris et autres Kaori et Chêne gomme sont des richesses à préserver de toute urgence. C'est le constat réalisé par le ministère de l'Agriculture qui a organisé un grand recensement des différentes espèces présentes dans l'Hexagone et les Outre-mer.
 
 
 
Qu'il s'agisse de forêt sèche, de mangrove ou encore de fourrés d'altitudes, les Outre-mer, de la Nouvelle Calédonie à La Guadeloupe, en passant par les îles Eparses sont particulièrement bien dotées en arbres. Les espèces y sont rares et très souvent endémiques. Elles n'existent pas en dehors des territoires ou elles ont été recensées. A titre d'exemple, la Nouvelle-Calédonie, comptabilise près de 3 400 espèces de  plantes et un taux d'endémisme qui s'élève à 74,4%.
 
 

En Guyane, des richesses qui ne cessent de s'accroître.

Autre région remarquable: la Guyane. En 2009, l'IRD l'Institut de recherche et du développement a réalisé un inventaire des espèces arborées présentes en Guyane. Pas moins de 1581 espèces différentes ont ainsi été classifiées. Une liste qui ne cesse de s'agrandir, de nouvelles espèces étant régulièrement découvertes.
 
 

Douze tomes

Pour réaliser cet inventaire complet, les ressources génétiques forestières présentes sur l'intégralité du territoire français ont été étudiées. Le premier inventaire a été découpé en 12 tomes.  Un pour l'Hexagone, un pour chaque département, collectivité et territoire d'Outre-mer, (La Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont réunis en un même tome).
Un tome entier est consacré à l'île de la Passion   (ou Clipperton, dans l'océan Pacifique) et un autre aux îles Eparses et à l'ile Amsterdam, dans l'océan Indien. (L'ensemble de ces tomes sont publiés sur le site du Ministère de l'Agriculture).

 

Conserver le patrimoine génétique de  ces plantes

Cet inventaire est une première en France. Le ministère de l'Agriculture l'a inclu dans son plan national d'adaptation au changement climatique. Il s'agit précise-t-il "d'évaluer les capacités d’adaptation des ressources génétiques forestières aux conséquences du changement climatique".
Une fois recensées, les espèces les plus remarquables font l'objet d'une politique de conservation.