Présentée mercredi en conseil des ministres, la nouvelle Agence française pour la biodiversité doit voir le jour l'an prochain pour mieux protéger les espèces animales et végétales. Avec quelles missions ? Et surtout quels moyens ?
« C’est une très bonne nouvelle et quelque chose qu’on attendait depuis le Grenelle de l’environnement » annonce Christophe Aubel, directeur de l’association d’utilité publique « Humanité et Biodiversité », joint par téléphone par La1ere.fr.
A part une série de mesures favorables à la biodiversité contenues dans le Grenelle de l’environnement, la dernière grande loi de protection remonte à 1976.
L'agence française, opérationnelle en 2015, aura pour missions principales : appui technique et financier, gestion des parcs naturels marins et police de l'eau, action internationale, recherche et communication.
Le texte présenté mercredi 26 mars par le ministre de l’écologie Philippe Martin entend changer la donne et mettre les moyens. « La loi entend donc renforcer la lutte contre l’érosion de la biodiversité qui menace aujourd’hui le bon fonctionnement des éco-systèmes » rappelle Christophe Aubel.
"Il faut une agence pour accompagner les acteurs, mais aussi financer des projets et sensibiliser le grand public. Ce projet avait été évoqué depuis 2007 mais il n’avait pas été porté par le gouvernement de l’époque", explique-t-il.
La création de cette agence avait été promise en septembre 2012 par François Hollande lors de la première conférence environnementale. Le chef de l'Etat avait décrit une agence pour "venir en appui des collectivités locales, des entreprises, comme des associations dans le domaine de la protection de la nature sur le modèle de ce que fait l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ndlr) pour l'énergie et les déchets" précise Christophe Aubel. "Nous souhaiterions mettre en place une gouvernance territoriale ».
La France n'est "pas épargnée" par l'érosion galopante des espèces que connaît la planète. "L'enjeu n'est pas seulement de protéger la biodiversité remarquable, mais aussi la biodiversité dite ordinaire, au nom des services qu'elle rend", déclare Christophe Aubel.
L’agence regroupera l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'Etablissement public des parcs nationaux, l'Agence des aires marines protégées et l'Atelier technique des espaces naturels.
"Le choix fait a été, plutôt que de recréer ex-nihilo, de regrouper des opérateurs existants. C'est assez logique sauf qu'il y a une grosse incongruité : c'est d'avoir laissé en dehors l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)", un organisme spécialisé sur l'étude de la faune sauvage mais aussi le contrôle de la chasse, regrette Christophe Aubel, qui voit dans cette absence une volonté de ne pas braquer les chasseurs. "Théoriquement, cette agence doit recouvrir toute la biodiversité, aquatique, marine comme terrestre, mais il y a une impression de déséquilibre", ajoute-t-il.
L’agence réunira 1.200 agents sans créations de postes et devrait être dotée d'un budget d'environ 220 millions d'euros." Nous aurions eu besoin du double, mais c’est déjà ça" concède Christophe Aubel. Le ministère de l'Ecologie compte aussi sur des crédits issus du programme d'investissements d'avenir. L'agence disposera d'un budget lui offrant une "capacité de conseil" mais aussi de "soutien à des projets", a assuré le ministre Philippe Martin.
A part une série de mesures favorables à la biodiversité contenues dans le Grenelle de l’environnement, la dernière grande loi de protection remonte à 1976.
L'agence française, opérationnelle en 2015, aura pour missions principales : appui technique et financier, gestion des parcs naturels marins et police de l'eau, action internationale, recherche et communication.
Une loi dans le bons sens
Le texte présenté mercredi 26 mars par le ministre de l’écologie Philippe Martin entend changer la donne et mettre les moyens. « La loi entend donc renforcer la lutte contre l’érosion de la biodiversité qui menace aujourd’hui le bon fonctionnement des éco-systèmes » rappelle Christophe Aubel."Il faut une agence pour accompagner les acteurs, mais aussi financer des projets et sensibiliser le grand public. Ce projet avait été évoqué depuis 2007 mais il n’avait pas été porté par le gouvernement de l’époque", explique-t-il.
Pourquoi une agence pour la biodiversité ?
La création de cette agence avait été promise en septembre 2012 par François Hollande lors de la première conférence environnementale. Le chef de l'Etat avait décrit une agence pour "venir en appui des collectivités locales, des entreprises, comme des associations dans le domaine de la protection de la nature sur le modèle de ce que fait l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ndlr) pour l'énergie et les déchets" précise Christophe Aubel. "Nous souhaiterions mettre en place une gouvernance territoriale ».
La biodiversité menacée ?
La France n'est "pas épargnée" par l'érosion galopante des espèces que connaît la planète. "L'enjeu n'est pas seulement de protéger la biodiversité remarquable, mais aussi la biodiversité dite ordinaire, au nom des services qu'elle rend", déclare Christophe Aubel.
Les principaux acteurs
L’agence regroupera l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'Etablissement public des parcs nationaux, l'Agence des aires marines protégées et l'Atelier technique des espaces naturels."Le choix fait a été, plutôt que de recréer ex-nihilo, de regrouper des opérateurs existants. C'est assez logique sauf qu'il y a une grosse incongruité : c'est d'avoir laissé en dehors l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)", un organisme spécialisé sur l'étude de la faune sauvage mais aussi le contrôle de la chasse, regrette Christophe Aubel, qui voit dans cette absence une volonté de ne pas braquer les chasseurs. "Théoriquement, cette agence doit recouvrir toute la biodiversité, aquatique, marine comme terrestre, mais il y a une impression de déséquilibre", ajoute-t-il.