Cinquième jour du procès en appel de Ruddy Alexis aux assises de Paris ce mardi. Plusieurs témoins à charge se sont exprimés à la barre. Les faits remontent à février 2009. Ruddy Alexis est accusé d’avoir tué le syndicaliste Jacques Bino lors d’émeutes urbaines en Guadeloupe.
Pas besoin de visioconférence, la Cour a de la chance. En ce cinquième jour du procès en appel de Ruddy Alexis aux assises de Paris, plusieurs témoins à charge sont auditionnés. Ils se succèdent à la barre, en chair et en os. Les uns se démontent complètement, d’autres sont plus véhéments. On retiendra la prestation laborieuse de Philippe Horn. Il se trouvait aux côtés de Ruddy Alexis le soir où Jacques Bino a trouvé la mort à Pointe-à-Pitre.
En 2009 en Guadeloupe, Philippe Horn déclarait aux enquêteurs avoir reconnu l’accusé "à sa taille". Mardi à Paris, il subit péniblement l’interrogatoire. Il parle d’une voix si faible que l’huissier lui amène un deuxième micro.
La lumière décline dans la salle n°3 des assises de Paris, Henri Prudon se présente devant la Cour. C’est le quatrième témoin à charge de la journée. Le président lui fait signe : "les mains, vous les sortez de vos poches". Comme ses acolytes, le témoin se trouvait sur les lieux du crime dans la nuit du 17 au 18 février 2009, alors que des violences éclatent en marge du mouvement social.
Contrairement aux récits entendus plus tôt dans la journée, le sien n’est pas contradictoire. Henri Prudon s’exprime clairement et dit avoir reconnu l’accusé "à son style et à sa démarche". Comme les trois témoins précédents, il pense que c’est Ruddy Alexis qui a tué Jacques Bino, mais concède ne pas avoir vu le tir. Précision intéressante, Henri Prudon revient sur le contexte ce soir-là : "Quand il y a une émeute, c’est la caverne d’Ali Baba ! On était venu voir ce qui se passait. Voler, pas casser. Moi, j’étais comme un chien qui attendait son os."
Il est presque 22h30, la fatigue se fait sentir, les juges semblent avoir mal aux cervicales. Le président appelle Ruddy Alexis à la barre : "votre avis sur ces témoignages ?" L’accusé est catégorique : "dès les premières heures qui ont suivi la mort de Jacques Bino, j'ai été victime de rumeurs mensongères diffusées par ces messieurs". Il jette au micro la phrase suivante : "Ce n'est qu'un ramassis de calomnies !"
En 2009 en Guadeloupe, Philippe Horn déclarait aux enquêteurs avoir reconnu l’accusé "à sa taille". Mardi à Paris, il subit péniblement l’interrogatoire. Il parle d’une voix si faible que l’huissier lui amène un deuxième micro.
Ph. Horn à la barre : "je ne suis pas sûr", "je ne me rappelle pas", "je crois", "je ne me souviens pas". Beaucoup de doutes #proces #bino
— Angelique Le Bouter (@AngelLeBouter) 8 Avril 2014
Aucun des témoins auditionnés n'a assisté au tir mortel
La lumière décline dans la salle n°3 des assises de Paris, Henri Prudon se présente devant la Cour. C’est le quatrième témoin à charge de la journée. Le président lui fait signe : "les mains, vous les sortez de vos poches". Comme ses acolytes, le témoin se trouvait sur les lieux du crime dans la nuit du 17 au 18 février 2009, alors que des violences éclatent en marge du mouvement social.Contrairement aux récits entendus plus tôt dans la journée, le sien n’est pas contradictoire. Henri Prudon s’exprime clairement et dit avoir reconnu l’accusé "à son style et à sa démarche". Comme les trois témoins précédents, il pense que c’est Ruddy Alexis qui a tué Jacques Bino, mais concède ne pas avoir vu le tir. Précision intéressante, Henri Prudon revient sur le contexte ce soir-là : "Quand il y a une émeute, c’est la caverne d’Ali Baba ! On était venu voir ce qui se passait. Voler, pas casser. Moi, j’étais comme un chien qui attendait son os."
"Qui dit émeutes dit qu'il y aura de l'ambiance", le témoin Henri Prudon raconte la nuit du 17 au 18/02/2009 dans la cité Henri IV #Bino
— La1ere.fr (@la1ere) 8 Avril 2014
Il est presque 22h30, la fatigue se fait sentir, les juges semblent avoir mal aux cervicales. Le président appelle Ruddy Alexis à la barre : "votre avis sur ces témoignages ?" L’accusé est catégorique : "dès les premières heures qui ont suivi la mort de Jacques Bino, j'ai été victime de rumeurs mensongères diffusées par ces messieurs". Il jette au micro la phrase suivante : "Ce n'est qu'un ramassis de calomnies !"