De violents heurts ont éclaté mardi soir au cœur de la plus importante favela de Rio de Janeiro, à seulement deux mois de la Coupe du monde au Brésil. Sœur Marie-Rose est Wallisienne et réside depuis cinq ans dans ce quartier. Elle témoigne.
Léia Santacroce et Martin Baumer •
C’est une nuit d’émeutes que vient de vivre Rio de Janeiro au Brésil. Mardi soir, la plus importante favela de la ville, celle du Pavão-Pavãozinho, située en plein centre-ville, surplombant les quartiers riches, a été le théâtre de violents affrontements à seulement deux mois de la Coupe du monde de football. Après le décès d’un jeune de la communauté, des habitants de la favela, pourtant pacifiée en 2009, se sont opposés aux forces de l’ordre. Un deuxième jeune a trouvé la mort.
"C'était comme si c'était une guerre", raconte Marie-Rose
Choquée, sœur Marie-Rose décrit par téléphone des scènes de guerre. Depuis 2009, cette Wallisienne œuvre comme missionnaire à Rio au sein de la Congrégation de l'Eau vive. Elle réside précisément au cœur du quartier touristique de Copacabana, dans la favela du Pavão-Pavãozinho. Là-même où les violences ont éclaté.
Ecoutez son témoignage recueilli par Martin Baumer pour Radio Outre-mer 1ère :
La Wallisienne Marie-Rose décrit la favela brésilienne après les émeutes
Malgré l'angoisse, Sœur Marie-Rose se dit "rassurée par la protection divine". Les événements n'empêcheront pas la Wallisienne de célébrer la Saint-Pierre Chanel lundi prochain.
Pour aller plus loin
En juillet 2013, Martin Baumer avait rencontré Sœur Marie-Rose au moment des Journées mondiales de la jeunesse. Elle lui avait fait visiter une favela alors pacifiée… Ecoutez plutôt son reportage : "Brasil de tous les saints".