Brésil : la vie sans Neymar

Le Brésil est qualifié pour les demi-finales, mais le Brésil est triste. La blessure de son attaquant emblématique, Neymar, est vécue comme un drame national à travers tout le pays. Nicolas Ransom est allé à la rencontre du peuple jaune et vert. 
La souffrance de Neymar était hier à la une de tous les journaux brésiliens. Dans un kiosque de Copacabana, Julia, gérante, est surprise par l'ampleur de "l'affaire" : ses ventes ont plus que doublé hier : "Suite à la blessure de Neymar, les imprimeurs nous ont envoyé beaucoup plus de journaux que d'habitude. Normalement, nous avons trois "Lance" (quotidien spécialisé de football), ce samedi nous en avons reçu 10. Et il ne m'en reste déjà plus qu'un". Même chose pour les hebdomadaires : " Ceux qui sortent le samedi comme 'Vejà' ont du changé leur Une en catastrophe pour coller à l'actualité."


"Nous serons champions... Même sans lui !"

Depuis hier, les Brésiliens ne parlent plus que de cela. Dans les journaux mais à la plage aussi. Claudia est professeur de sport. Une habituée des lieux. "J'adore Neymar. Le geste du Colombien est lamentable. C'est comme si l'Argentine perdait Messi". Avant d'ajouter, sourire en coin : "De toute façon, nous serons champions du monde... Même sans lui !" 


"Quand on vise le titre, il faut avoir du cœur"

Daniel est un ancien agent de sécurité. Voilà 15 ans qu'il vend des bikinis sur la plage de Copacabana : "Ce n'est pas grave. Ceux qui marquent des buts, ce sont les défenseurs comme Thiago Silva ou David Luis. Fred et Neymar, eux, ne sont pas bons depuis le début de ce Mondial. Quand on vise le titre, il faut avoir du cœur. Eux, ils ont juste les poches pleines." 


"Les Brésiliens ont d'excellents remplaçants"

Alors qu'en pensent les prochains adversaires des Brésiliens. Rencontrer la Seleção sans sa vedette, est-ce une bonne chose ? Les supporters allemands restent sceptiques, à l'image de Yann et Cristian : "Cela ne change rien. Les Brésiliens ont d'excellents remplaçants. Et leur entraîneur, Scolari, risque de nous donner du fil à retordre..."

Réponse mardi prochain. En attendant, tout le Brésil retient son souffle...