Mis en examen pour viol et placé en détention provisoire à La Réunion, le juge d'instruction en charge de l'affaire "Roukia" pourrait être dessaisi du dossier. L'occasion pour la1ere.fr de revenir sur les grandes lignes de cette affaire.
Un juge d'instruction mis en examen pour viol et placé en détention provisoire, ce n'est déjà pas banal. Mais quand il s'agit du juge en charge de l'affaire dite "Roukia", le fait divers prend une autre ampleur. Le juge d'instruction Hakim Karki, en poste au tribunal de Mamoudzou à Mayotte, a été mis en examen et incarcéré lundi soir à La Réunion. Il pourrait donc être dessaisi du dossier "Roukia", qu'il instruit depuis trois ans. L'occasion pour la1ere.fr de revenir sur les grandes lignes de cette affaire.
Un comble pour le GIR ! Créé en 2008, le but de ce groupement est initialement de lutter contre toutes sortes de trafics. Il regroupe des policiers, des douaniers, des agents fiscaux et des gendarmes. Hakim Karki suspecte le GIR d'avoir fait appel à un réseau d'indicateurs comoriens pour acheminer de la drogue sur des kwassa-kwassa contre l'obtention supposée de cartes de séjour.
Une jeune fille meurt d'une overdose
Roukia, c'est le nom d'une jeune fille de 18 ans retrouvée morte sur la plage de Trévani au nord de Mamoudzou, à Mayotte, le 15 janvier 2011. Les enquêteurs établissent rapidement la cause du décès : overdose d'héroïne, une drogue dure pourtant très peu présente sur l'île. Les enquêteurs mettent rapidement la main sur deux dealers comoriens, lesquels affirment que la dose fatale provenait… des gendarmes. C'est le début d'une longue enquête aux multiples rebondissements.Un système présumé d'importation de drogue
Le juge en charge de l'instruction du dossier s'appelle Hakim Karki. Six mois après la macabre découverte, il met en examen deux policiers et un gendarme, tous trois membres du groupement d'intervention régional de Mayotte (GIR). Hakim Karki les suspecte d'avoir organisé un système bien huilé d'importation illégale de drogue à Mayotte. Objectif? Toucher des primes en gonflant les chiffres de saisies de drogue et d'arrestations de dealers.Un comble pour le GIR ! Créé en 2008, le but de ce groupement est initialement de lutter contre toutes sortes de trafics. Il regroupe des policiers, des douaniers, des agents fiscaux et des gendarmes. Hakim Karki suspecte le GIR d'avoir fait appel à un réseau d'indicateurs comoriens pour acheminer de la drogue sur des kwassa-kwassa contre l'obtention supposée de cartes de séjour.