Les eurodéputés ultramarins obtiennent deux vice-présidences au Parlement européen

Maurice Ponga et Younous Omarjee ont été élus vice-présidents des deux commissions parlementaires les plus importantes pour les Outre-mer : le développement et le développement régional. De quoi faire avancer les dossiers des Outre-mer à Bruxelles.
Maurice Ponga et Younous Omarjee deviennent vice-présidents des deux commissions parlementaires les plus importantes pour ces territoires.
Ils ont respectivement obtenu les postes de premier vice-président de la commission développement et de premier vice-président de celle du développement régional. Ces titres représentent un avantage considérable pour le maintien des dérogations des Outre-mer de plus en plus contestées dans ce climat de crise économique et de repli nationaliste.

Maurice Ponga et le financement des PTOM

Le premier vice-président siège au bureau de la commission parlementaire qui décide notamment de l’attribution des rapports aux députés européens.
Cela facilitera probablement le projet législatif de Maurice Ponga. Le Calédonien du Parti Populaire Européen (PPE) a l’ambition de réformer le mode de financement des PTOM (pays et territoires d’outre-mer). Les territoires français du Pacifique, Saint-Pierre et Miquelon et Saint-Barthélemy, sont pour l’instant bénéficiaires du fonds européen de développement au même titre que les pays africains. L’eurodéputé pourrait donc se charger d’un rapport d’initiative afin de proposer un outil plus adapté. La commission développement du Parlement est, en effet, compétente pour les questions relatives aux PTOM.

Younous Omarjee : "renforcer l'influence"

Pour le Réunionnais Younous Omarjee, également chef de la délégation française de son groupe la Gauche Unitaire Européenne (GUE), sa désignation à la vice-présidence de la commission du développement régional  "renforce l’influence des régions françaises au sein du Parlement européen".
Cette commission est compétente pour les fonds destinés aux cinq DOM et à Saint-Martin, des collectivités françaises appelées régions ultrapériphériques (RUP) au sein de l’Union européenne.

A la fin de son dernier mandat, le Réunionnais, avait fait adopter un rapport d’initiative proposant une politique économique différente des Outre-mer, en favorisant notamment la recherche et l’innovation. Son titre de vice-président donnera probablement plus de poids à ses recommandations.
Il faudra attendre plusieurs années pour mesurer les effets des travaux parlementaires des députés nouvellement élus car l’ensemble des programmes de développement de l’Union européenne ont déjà été arrêtés durant la précédente mandature jusqu’à 2020.