Marisol Touraine : "Le chikungunya est une épidémie majeure"

La ministre de la Santé et des Affaires sociales est revenue sur l'épidémie de chikungunya qui sévit aux Antilles au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV jeudi matin. Elle a annoncé se rendre en Guadeloupe et en Martinique dès la semaine prochaine. 
"C'est une épidémie majeure." Entre des questions sur la généralisation du tiers payant et l'avenir de l'unité d'oncologie pédiatrique de Garches, la ministre de la Santé a évoqué l'épidémie de chikungunya qui sévit depuis plusieurs mois aux Antilles. Elle était l'invitée jeudi matin de Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de BFM-TV/RMC.
 

Un déplacement aux Antilles le 16 juillet

"Plus de 100 000 personnes touchées, environ 5 000 nouveaux cas chaque semaine. Je suis mobilisée depuis le début de l'année et je vais y aller la semaine prochaine", a-t-elle répondu au journaliste qui lui demandait si elle était inquiète.
 
Un voyage organisé du 16 au 18 juillet notamment pour "soutenir les équipes médicales". "Des renforts de pompiers ont été envoyés la semaine dernière par le ministère de l'Intérieur, justement pour aider à la lutte contre les moustiques", a-t-elle rappelé.
 

33 personnes sont décédées

Marisol Touraine a également rappelé les consignes sanitaires permettant d'éviter la prolifération du virus: éviter l'eau stagnante, se protéger avec des répulsifs et des moustiquaires. "C'est une maladie qui fatigue beaucoup et est très pénalisante", a-t-elle reconnu.
 
Actuellement, selon les chiffres du ministère, 33 personnes sont décédées depuis le début de l'épidémie, et 1 000 personnes ont du être hospitalisées. La période juillet août est redoutée par les autorités, avec l'arrivée de 400 000 vacanciers, qui pourraient une fois de retour, propager la maladie dans l'Hexagone.
 

Pas de pesticides près des écoles

La ministre a également évoqué la question des pesticides. Revenant sur un texte voté par l'Assemblée ce mercredi  qui interdit l'utilisation de pesticides  à proximité des écoles ou des lieux "sensibles", elle n'a pas donné de précisions sur la distance réglementaire.
"Ce sera variable. Entre 50, 100, 200 mètres. Tout le monde connaît les risques de l'épandage de certains pesticides sur les enfants ou les personnes fragiles. Les lieux concernés seront donc les écoles et les hôpitaux", a-t-elle ajouté,

La question des pesticides est particulièrement sensible aux Antilles. Lors des opérations d'épandages aériens en Guadeloupe et en Martinique,  accordées sur dérogation, de nombreuses associations notent que la distance réglementaire de 50 mètres entre le lieu de l'épandage et les habitations, les animaux et les rivières n'est que trop rarement respectée.
 

Plus de transparence

La ministre a assuré voir en ce texte une "avancée" et s'est dite favorable à la publication de la composition des pesticides, aujourd'hui protégés par le secret industriel. "La transparence est toujours l'alliée de la santé", a-t-elle ajouté.
 
 
 

 Regardez l'interview de Marisol Touraine (Le sujet du chikungunya est abordé à partir de 15'15)

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