Les deux satellites Galileo dont le lancement ne s'est pas déroulé correctement le 23 août ne pourront pas jouer leur rôle inital. En attendant de connaître les causes exactes de l'incident survenu, le CNES annonce déjà envisager de lancer ses prochains satellites avec Ariane plutôt que Soyouz.
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On en sait un peu plus sur l'avenir des deux satellites Galileo placés sur une mauvaise orbite le 23 août. Dans une interview à l'Usine Nouvelle, Jean-Yves Le Gall, coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, révèle que la récupération des deux engins est impossible :"leur orbite n'est pas circulaire comme elle aurait dû l'être et par ailleurs, ils ne sont pas sur le bon plan orbital. Ils ne peuvent donc pas assurer la mission Galileo".
"Ils seront toutefois utiles pour effectuer tous les tests en orbite et valider leur fonctionnement", souligne-t-il, jugeant que les conséquences de cet échec devraient être "limitées". 150 millions d'euros avaient été investis pour les satellites et leur lancement.
"Ils seront toutefois utiles pour effectuer tous les tests en orbite et valider leur fonctionnement", souligne-t-il, jugeant que les conséquences de cet échec devraient être "limitées". 150 millions d'euros avaient été investis pour les satellites et leur lancement.
Le quatrième étage de Soyouz mis en cause
En attendant les résultats de la commission d'enquête indépendante, Jean-Yves Le Gall donne quelques précisions sur les raisons de l'échec du lancement des satellites. Il ne s'agit pas d'un problème de conception, mais de production ou de non-conformité, explique-t-il.
"Ce qui est le plus probable, c'est que le dysfonctionnement se situe au niveau du quatrième étage du Soyouz, l'étage supérieur Fregat, qui place les satellites sur leur orbite définitive après deux impulsions consécutives. Pour une raison encore inconnue, la deuxième impulsion n'a pas été donnée dans la bonne direction", expose-t-il.
Selon lui, "clairement, Soyouz n'est pas directement concerné par cet échec. C'est uniquement l'étage supérieur Fregat qui est concerné. Ce module résulte d'un codéveloppement entre Russes et Européens que nous avons mené à la fin des années 90 et qui a fonctionné sans échec plus d'une quarantaine de fois".
"On aurait mieux fait de lancer Galileo avec Ariane"
"On a décidé de lancer Galileo avec le lanceur russe Soyouz dont on vante la fiabilité légendaire, mais là, on est tombé sur une difficulté", confie-t-il.
"On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane et d'ailleurs je pense que pour les prochains c'est ce qu'on fera".
Dès que l'origine du dysfonctionnement sera identifiée (peut-être au courant du mois de septembre), les vols reprendront. "Si l'origine du dysfonctionnement est rapidement identifiée et corrigée, la reprise des vols sera rapide et le retard peu significatif", a-t-il estimé, jugeant que "l'impact pourrait être absorbé sur une période de deux ans".
Dès que l'origine du dysfonctionnement sera identifiée (peut-être au courant du mois de septembre), les vols reprendront. "Si l'origine du dysfonctionnement est rapidement identifiée et corrigée, la reprise des vols sera rapide et le retard peu significatif", a-t-il estimé, jugeant que "l'impact pourrait être absorbé sur une période de deux ans".