Wallis et Futuna perd sa population mais gagne en activité

Une partie de l'île de Wallis vue d'avion
Entre 2003 et 2013, Wallis et Futuna a perdu 18% de sa population, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En cause, la diminution de la natalité et une hausse de l’émigration. Cependant le taux d'activité a augmenté ces dernières années.
Entre 1969 et 2003, la population de Wallis et Futuna avait augmenté de 75%. Depuis cette dernière date, la tendance s’inverse. Ces dix dernières années, la collectivité a perdu près d’un cinquième de sa population, revenant au niveau de l’année 1983, soit un peu plus de 12.000 âmes, d'après une note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée jeudi.
 

Natalité en baisse

En cause, une baisse de la natalité et une émigration de plus en plus importante. A Wallis et Futuna, la scolarité n’est assurée que jusqu’au baccalauréat. Les jeunes souhaitant faire des études supérieures sont donc obligés de s’envoler vers l’hexagone, la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie. Idem dans le domaine de l’emploi, le territoire n’offrant que peu d’opportunités professionnelles.
 
Évolution de la population de Wallis et Futuna entre 1969 et 2013

Conséquence : moins de jeunes ménages implique une natalité en baisse, dans une dynamique qui semble s’installer durablement, avec une diminution de la fécondité (2,1 enfants par femme en 2013 contre 3 environ dans les années 90 et 4,5 en 1983). Et la population vieillit : « entre 2003 et 2013, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus a augmenté de 30 % ; sur la même période, l’âge médian est passé de 24 ans à 32 ans », relève l’Insee.

Composantes de la croissance démographique au cours des périodes intercensitaires
 

Le niveau de formation continue de s’élever

La diminution et le vieillissement de la population ont également des conséquences sur la composition des ménages, souligne également l’Institut de la statistique, avec des générations qui cohabitent moins. « En 2013, 32 % des ménages comportent au moins deux noyaux familiaux contre 56 % en 2008 ».
 
Autres constatations : le niveau de formation continue de s’élever dans l’archipel, en particulier pour les femmes (plus 7%), et, autre bonne nouvelle, le taux d’activité a augmenté sur le territoire durant les cinq dernières années. Environ 50% de la population âgée de 14 ans ou plus est active en 2013, soit une hausse de 6% par rapport à 2008. Là encore, les femmes en sont les principales bénéficiaires en gagnant 7 points, comme avec la formation.