Brésil-Guyane : mise en place d’un régime pour les transfrontaliers

Le pont de l’Oyapock n’a pas encore été inauguré, mais un décret a été publié hier pour régir la circulation des résidents des deux côtés de la frontière franco-brésilienne.
Le pont de l’Oyapock est terminé depuis plus de trois ans. Et pourtant, ce bel ouvrage ne sert pour l'instant à rien, ou presque. Les pirogues passent en dessous, les touristes peuvent le contempler, mais les piétons et les voitures ne peuvent toujours pas l’emprunter.
 
Pont de l'Oyapock

A la décharge des états français et brésiliens, de nombreuses questions n’avaient pas encore été réglées, comme par exemple le problème des assurances de véhicules. Avec le décret publié hier au Journal Officiel, les résidents des deux villes frontalières, Saint-Georges-de-l’Oyapock et Oiapoque voient leur situation clarifiée. Voici en quelques éléments, le régime qui va être mis en place :
  • L’entrée et la circulation de ces résidents est possible pour une période n’excédant pas 72 heures sans interruption, sans restriction quant au nombre d’entrées.
  • Pour bénéficier de ce régime, il faut présenter l’original d’une carte de frontalier, émise par le pays d’accueil, conformément à sa législation interne.
  • Pour faire une demande de carte de frontalier dans le pays d’accueil, les bénéficiaires doivent présenter soit un passeport, soit une carte nationale d’identité en cours de validité et justifier de leur domicile dans la zone d’application du régime.
  • Chaque pays se réserve le droit de refuser l’entrée de ressortissants de l’autre pays s’ils sont jugés indésirables.
  • Un comité local est chargé de l’administration du régime. Dans chaque pays, les membres qui composeront le Comité local d’administration du Régime devront être désignés et se réunir au moins une fois avant l’inauguration du pont sur le fleuve Oyapock.

Voir le décret complet publié mercredi 17 septembre au Journal Officiel de la République française :