Le président comorien réclame aux Nations Unies la fin de "la tragédie humaine" entre Anjouan et Mayotte

En août dernier à Moroni, Ikililou Doihinine recevait François Hollande
Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le président des Comores a une nouvelle fois évoqué le contentieux franco-comorien à propos de Mayotte. Mais il a surtout mis l'accent sur la nécessité d'un "dialogue apaisé" et "l'esprit de concorde".  
Lors de son allocution à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 26 septembre, Ikililou Dhoinine a, comme les années précédentes, évoqué le différend qui oppose les Comores à la France, à propos de Mayotte. Mais cette fois, le président comorien a mis l'accent sur l'aspect humain, avec les naufrages de kwassa kwassa entre Anjouan et Mayotte :

"Au delà du contentieux territorial, il est d'une extrême urgence de mettre un terme à cette tragédie humaine, dans le cadre du dialogue apaisé, engagé entre les deux parties".










Outre le "dialogue apaisé", le président comorien a fait référence à un "esprit de concorde pour préserver les liens entre les peuples". 


Apaisement après la création du "Haut-conseil paritaire"

Ce dialogue auquel le président des Comores fait référence, c'est la création en novembre 2013 d'un "haut-conseil paritaire" entre les deux pays qui fait suite à une "déclaration d'amitié" signé entre François Hollande et Ikililou Dhoinine en juin 2013 à l"Elysée.  En août dernier, lors du passage de François Hollande à Moroni pour le sommet des chefs d'Etats de la Commission de l'Océan Indien, le président comorien l'avait à nouveau interpellé. François Hollande s'était déclaré "à la fois ferme et ouvert sur l'avenir".   La prochaine réunion du Haut-conseil paritaire est prévue à la fin de cette année 2014, a expliqué à la tribune des Nations Unies le chef de l'Etat comorien. 


Voir l'intervention intégrale d'Ikililou Dhoinine

Il évoque le différend franco-comorien à partir de 6'30