La Banque de la Réunion, la Banque des Antilles et la BDSPM bientôt sous contrôle de la Caisse d’épargne Provence-Alpes-Corse?

Le groupe Banque Populaire-Caisse d'Epargne veut céder à la Caisse d'Epargne Provence-Alpes-Corse trois de ses banques Outre-mer : la Banque de La Réunion qui est cotée en bourse, la Banque des Antilles françaises et la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon. Quelles conséquences ?
La nouvelle est tombée hier, mercredi 1er octobre. A Marseille, la Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC) a même convoqué un Comité d’entreprise exceptionnel pour faire part de ce nouveau projet. Le groupe bancaire BPCE (Banque Populaire-Caisse d'Epargne) envisage de faire passer la Banque des Antilles françaises, la Banque de La Réunion et la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon sous le contrôle de la Caisse d'Epargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC).

"Grandir autrement" 

Cette opération "aboutirait à faire de la Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC), présente sur ces territoires depuis 1996, un acteur de premier plan focalisé sur l'accompagnement dans la durée de ses sociétaires et de ses clients", a souligné le président du directoire de BPCE, François Pérol dans un communiqué. Cette démarche s’inscrit dans la mise en œuvre d’un plan stratégique du groupe qui porte le doux nom de "Grandir autrement".

La Banque de La Réunion, cotée en bourse 

L’opération n’est pas si simple en particulier en ce qui concerne la Banque de La Réunion, le seul des trois établissements à être coté en bourse. Dans un premier temps, BPCE prévoit de déposer une offre publique d'achat simplifiée, suivie d'un retrait de la cotation en cas de succès, sur les titres de la Banque de la Réunion.
 

Mise en place probable début 2015

Le groupe BPCE précise que ce projet, annoncé hier aux comités d'entreprise des entités concernées, pourrait, en cas d'accord des parties, intervenir au premier semestre 2015.  Alain Lacroix, président du directoire de la CEPAC, a déclaré : "Durant ces cinq dernières années, la CEPAC a conduit un projet de développement ambitieux aux Antilles et à La Réunion. La conjugaison de sa solidité et de ses expertises avec le savoir-faire des équipes des Banques de la Réunion, des Antilles Françaises et de Saint-Pierre-et-Miquelon vont lui permettre de mettre en oeuvre demain une stratégie de croissance durable au service des
femmes et des hommes de ces territoires".
 

Et l'emploi ?

Du côté des syndicats, on est plus circonspect. Selon un délégué du personnel de la CEPAC, joint par la1ere.fr, "il y a six mois que l’on parle de ce projet qui prône la concentration. Sur le marché d’affaire, cela ne pose pas de problème, en revanche sur le marché des particuliers, il y a des arbitrages à faire. Nous ce qui nous importe, c’est qu’il n’y ait pas de conséquences sur l’emploi".

La1ere.fr a recensé le nombre d’agences de la Caisse d’épargne dans chaque collectivité concernée et le nombre d’agences de la Banque de la Réunion, de la Banque des Antilles françaises et de la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon dans le tableau ci-dessous. A ce stade, le projet ne précise pas si les agences des deux entités vont fusionner et de quelle manière. 
 
 
Nombre d'agences de la CEPAC et du groupe BPCE | Create Infographics