La dernière éruption de la Soufrière en Guadeloupe remonte à 1976. Le volcan Ontake qui selon un dernier bilan a causé la mort de 51 personnes n’avait pas fait parler de lui depuis 1979. Selon Florent Brenguier, un sismologue français, les deux volcans présentent de fortes similitudes.
Pendant 35 ans, le volcan Ontake au Japon est resté tranquille. Son réveil a surpris tout le monde. Avec un bilan provisoire de 51 morts, cette éruption volcanique est la pire qu’ait connue le Japon depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le sismologue Florent Brenguier estime que les volcans Ontake au Japon et la Soufrière en Guadeloupe ont des similitudes. Joint par La1ere.fr, ce chercheur à l’Institut des Sciences de la Terre à Grenoble va partir prochainement pour une mission de trois semaines en Guadeloupe.
L’éruption du volcan Ontake est de type phréatique (voir schéma), comme celle de la Soufrière en 1976. "Il y a tout un système sous-terrain de nappes phréatiques, explique Florent Brenguier. Dans un volcan, cette eau peut-être chauffée à des températures très élevées, il y a des fuites, des fissurations. Une fois que la pression est trop forte, on assiste à l’explosion par ces canaux. Des colonnes de cendres pulvérisées jaillissent dans l’atmosphère. C’est comme une cocotte-minute sous pression qui auraient des fissures".
Pourquoi faut-il s’inquiéter ?
"Avec le développement touristique, les volcans sont devenus des lieux de randonnées, souligne Florent Brenguier. En Guadeloupe, tout le monde peut aller se promener autour de la Soufrière. Si les abords du volcan Ontake avaient été interdits d’accès, il n’y aurait pas eu de victimes. Si l’on veut préserver ce tourisme vert, il faut donner plus de moyens à la recherche pour surveiller de près ce type de volcan."
Qu’est-ce qu’une éruption phréatique ?
L’éruption du volcan Ontake est de type phréatique (voir schéma), comme celle de la Soufrière en 1976. "Il y a tout un système sous-terrain de nappes phréatiques, explique Florent Brenguier. Dans un volcan, cette eau peut-être chauffée à des températures très élevées, il y a des fuites, des fissurations. Une fois que la pression est trop forte, on assiste à l’explosion par ces canaux. Des colonnes de cendres pulvérisées jaillissent dans l’atmosphère. C’est comme une cocotte-minute sous pression qui auraient des fissures".
Eruption de la Soufrière en 1976