La Polynésie française est passée au stade épidémique, après les premiers cas de chikungunya annoncés vendredi dernier. Le gouvernement local annonce que 59 cas sont désormais identifiés à Tahiti.
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Le ministère de la Santé local a identifié 59 cas, et deux cents sont considérés comme "suspects". Vendredi, le gouvernement avait annoncé 15 premiers cas, concentrés dans une commune du sud de Tahiti. Les autorités sanitaires espéraient tuer dans l'oeuf ce début d'épidémie en détruisant son vecteur, le moustique, par des pulvérisations d'insecticide dans les quartiers touchés. Cela n'a pas suffi : non seulement le nombre de cas a quadruplé en cinq jours, mais d'autres îles sont désormais touchées.
Le virus gagne du terrain
Des patients ont notamment déclaré les symptômes du chikungunya à Tubuai, à Raiatea et sur l'atoll d'Apataki. A Tahiti, 11 communes du sud et de l'est sont désormais touchées.
Le chikungunya provoque de fortes fièvres avec des douleurs articulaires. Dans certains cas, ces douleurs et des raideurs persistent plusieurs mois voire plusieurs années. La maladie peut être mortelle chez les patients fragilisés, notamment les personnes âgées. Seuls trois malades sont toutefois hospitalisés pour le moment.
Le ministère de la Santé local a invité la population à "se mobiliser contre l'ennemi numéro 1, le moustique", en détruisant les gîtes larvaires.