L'épidémie de chikungunya s'étend rapidement en Polynésie, avec 194 cas "confirmés biologiquement" et 154 cas en attente de résultats d'analyses, selon les chiffres communiqués par le gouvernement local.
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Les premiers cas avaient été annoncés le 10 octobre, et le stade épidémique avait été atteint cinq jours plus tard. Les cas sont concentrés à Tahiti et sur l'atoll d'Apataki, avec également un malade à Bora Bora et un autre à Raivavae. Pour le moment, aucun cas sévère n'est recensé, selon le gouvernement de Polynésie.
Vers une propagation encore plus rapide ?
Les pluies qui affectent l'archipel, et l'organisation imminente du plus grand rassemblement sportif local (la Hawaiki Nui, une course de pirogues en trois étapes aux Îles-Sous-Le-Vent) font craindre une propagation rapide de l'épidémie.
Confusion avec la dengue
Plusieurs centaines de patients ont cru être atteints du chikungunya, alors qu'ils n'étaient pas porteurs du virus. Beaucoup étaient en fait atteint de la dengue, dont les symptômes (forte fièvre, fatigue) sont proches. La dengue est aussi transmise par le moustique. Mais elle est présente depuis longtemps en Polynésie, au contraire du chikungunya.
Les autorités sanitaires insistent sur la destruction des gîtes larvaires des moustiques : la population est invitée à empêcher l'eau de stagner, notamment dans les sous-pots de fleurs ou les gouttières. Des pulvérisations anti-moustiques ont lieu dans les quartiers les plus touchés.
Toutes les infos sur le chikungunya en Polynésie sont à suivre par ici, sur le site de Polynésie 1ère.