La Guyane est passée en "phase d'épidémie depuis la mi-octobre", selon le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS), qui pointe une intensité croissante dans l’Ouest du territoire.
La1ere.fr (avec AFP) •
"Nous sommes passés en phase 3 de la circulation du virus le 14 octobre, c'est-à-dire en phase d'épidémie pour l'ensemble des communes du littoral guyanais en ajoutant la commune de Roura (vers l'intérieur à 30 km de Cayenne, ndlr)", a déclaré à l'AFP Christian Meurin, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS). "L'élément nouveau depuis début octobre, c'est l'apparition de foyers dans l'ouest et une forte augmentation depuis du nombre de cas sur Saint-Laurent du Maroni", commune fluviale à la frontière du Suriname, a-t-il poursuivi.
Selon le point épidémiologique publié vendredi par la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) de l'Institut de Veille sanitaire (InVS), "5.910 cas cliniquement évocateurs" ont d'ores et déjà été observés au 19 octobre en Guyane (soit 2,4 % d'une population de 250.000 habitants) dont "1.050 cas supplémentaires" entre le 6 et le 19 octobre.
Sur "560 cas cliniquement évocateurs" observés durant la troisième semaine d'octobre, "300 concernent l'ouest guyanais" selon le bulletin de la Cire.Les pulvérisations de malathion, un produit qui suscite la controverse en Guyane, devraient commencer courant novembre selon le directeur de l'ARS. "Un point presse sera organisé le 4 novembre pour expliquer ses modalités d'utilisation", a-t-il précisé.
Contrairement aux Antilles, la Guyane ne déplore en l'état aucun décès lié au chikungunya, selon l'ARS.