Libérés sous contrôle judiciaire, Admiral T et Kalash sont mis en examen

Samedi 15 novembre en fin de soirée, les chanteurs Admiral T et Kalash sont ressortis libres du palais de justice de Paris.
Fatigués, mais soulagés, les chanteurs antillais Admiral T et Kalash sont ressortis libres du palais de justice de Paris, samedi 15 novembre, après 48h de garde à vue. Ils ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour faits de violence avec circonstances aggravantes.
A leur grand soulagement, les chanteurs antillais Admiral T et Kalash ne passeront pas leurs prochaines nuits en prison. Après 48h de garde à vue et une journée mouvementée au tribunal correctionnel de Paris, samedi 15 novembre, le Guadeloupéen et le Martiniquais ont finalement été relâchés. Pas de jugement en comparution immédiate, leur dossier a été renvoyé en instruction. La procureure, elle, avait requis leur maintien en détention.
 

"Maquiller des violences policières"

A leur sortie, sur le parvis du palais de justice, les deux artistes de dancehall, visiblement éprouvés, se jettent dans les bras de leurs proches. "Fatigués, mais contents", déclarent-ils. "C’est une première victoire, mais le combat se poursuit", lance l’avocat d’Admiral T, Me Michel-Gabriel, derrière ses petites lunettes.
 
Et pour cause, les chanteurs ont beau être libres, ils ont été mis en examen pour faits de violence et placés sous contrôle judiciaire. On leur reproche d’avoir agressé trois policiers dans la nuit du 13 au 14 novembre à Paris. A fortiori, en état d’ivresse. Une version que contestent les deux chanteurs. "Il s’agit là de maquiller des violences policières", martèle Me Arneton, l'avocat de Kalash. Ce dont semblaient convaincus les quelques dizaines de fans réunis au palais de justice de Paris.
 
De nombreux fans d'Admiral T et de Kalash n'ont pas pu assister à l'audience, faute de place.


"Une affaire trop complexe pour être jugée en l’état"

Avant le report de l’affaire, Admiral T et Kalash ont dû passer trois heures dans le box des prévenus, le visage tendu. Face à eux, sur le banc de la partie civile, l’un des policiers était présent, un œil au beurre noir et deux doigts bandés. Il bénéficie de 15 jours d’ITT (incapacité temporaire totale). Son avocate a déclaré à la barre que le renvoi du dossier permettrait "d’avoir des éléments encore plus carrés". Ce qu’a approuvé le tribunal de la 23e chambre correctionnelle de Paris, estimant que l’affaire était "trop complexe pour être traitée en l’état".
 
Les juges ont notamment souligné qu’il leur manquait de nombreux témoignages et que les bandes de vidéosurveillance n’avaient pas été visionnées. L’instruction – qui peut désormais durer des mois – pourra déboucher sur un procès ou sur un non-lieu. En attendant, rien n’empêche les deux chanteurs de vaquer à leurs occupations artistiques et promotionnelles. Le nouvel opus d’Admiral T sort ce lundi.