Témoin d’une scène de discrimination à Paris, une avocate raconte son expérience sur Twitter

Marie-Anne Soubré M'Bakri est avocate au barreau du Val d'Oise et chroniqueuse radio dans l'émission "Les Grandes Gueules" de RMC.
Marie-Anne Soubré M’Barki est avocate en Ile de France. Samedi 15 novembre, elle dit avoir été témoin d’une scène de discrimination à l’entrée d’un magasin Decathlon à Paris. Une expérience qu’elle a racontée sur Twitter.
"Vous avez refusé l'entrée à ces gamins parce qu'ils sont noirs", s’est indignée l’avocate Marie-Anne Soubré M’Barki, samedi 15 novembre, en s’adressant au vigile d’un magasin de sport du 8e arrondissement de la capitale. La scène se déroule en plein après-midi, à l’entrée d’un Decathlon. Quatre jeunes noirs se voient refuser l’accès à l'établissement, sous les yeux outrés de plusieurs passants, dont cette avocate (qui est également chroniqueuse radio dans l'émission "Les Grandes Gueules" sur RMC).

Elle décide alors d’interpeller Decathlon sur les réseaux sociaux. Son récit est à lire ci-dessous, compilé par le blogueur et avocat Maître Eolas (cliquez sur les flèches situées sur les côtés pour faire défiler les tweets) :

Très rapidement, les tweets de l'avocate sont relayés plusieurs centaines de fois. Résultat : l'enseigne sportive réagit à son tour (à lire ci-dessous).

Twitter n'étant pas le meilleur endroit pour s'expliquer en longueur, Decathlon a ensuite pris contact avec Marie-Anne Soubré M'Barki. Dans un article paru sur le site de l’Obs, elle relate leurs échanges : "Xavier Rivoire, directeur de communication externe de Décathlon France, m'a assuré de la volonté de son groupe de lutter contre toute discrimination. Il m'a confirmé que le vigile s'était trompé de jeunes mais indique que ce magasin ayant été victime le 1er novembre de lourds incidents commis par une bande de 14 jeunes, les agents sont depuis très vigilants."

Après avoir rappelé que le délit de discrimination est réprimé par l’article 225-2 du Code Pénal, Marie-Anne Soubré M'Barki conclut : "Reste en moi le goût amer d'avoir assisté à une scène hélas tristement banale et quotidienne pour de nombreux jeunes en France."