Max Diakok, chorégraphe : "j’essaie de trouver cette force qui rend plus vertical"

Le chorégraphe et danseur guadeloupéen Max Diakok dans les studios d'Outre-mer 1ere à Malakoff, le 31 décembre 2014.

Le chorégraphe et danseur guadeloupéen Max Diakok poursuit sa tournée en 2015 avec son nouveau spectacle "Depwofondis". Il en parle, ainsi que de son art, son approche spirituelle, de l'univers du gwoka et de bien d’autres choses dans une interview vidéo à La1ere.fr. 

Danseur et chorégraphe, Max Diakok a fondé la compagnie Boukousou en 1995. Depuis vingt ans, cette compagnie explore diverses formes de chorégraphies, de gestuelles et de rythmes associant danseurs et musiciens originaires des Caraïbes et d’Afrique. Le travail de Max Diakok demeure cependant enraciné dans l’univers culturel du gwoka de Guadeloupe, pays natal de l’artiste.
 
Les créations de Max Diakok ont été présentées à de nombreuses reprises dans l’hexagone, ainsi qu’en Guadeloupe, Guyane, Martinique, au Sénégal, au Royaume-Uni, et en Hongrie, entre autres. Parmi les plus récentes « Pawòl a Kò, Pawòl a Ka » (Parole du corps, parole du tambour Ka, 2008), « Poulbwa ! Attention termites » (2011), et « Waka Douvan Jou » (Chant pour hâter la venue de l’aube, 2012).  
 
Son nouveau spectacle, "Depwofondis" (création 2014), se jouera le mardi 27 janvier 2015 à 20h au Vingtième Théâtre à Paris (7 rue des Plâtrières, métro Ménilmontant). Une autre représentation est prévue à Saint-Denis (93) le 14 février, avant Ouagadougou au Burkina Faso et Liverpool en Grande-Bretagne en mars.
 

REGARDEZ l’interview de Max Diakok


Extraits : « Le spectacle Depwofondis est un gros plan sur les conditionnements de la société actuelle, et sur les chemins de désaliénation qui conduisent à se retrouver soi-même. Il s’agit de trois individus pour lesquels il va se produire une métamorphose, qui va les amener à trouver un dialogue avec eux-mêmes. D’abord à travers leur corps, puis à travers le silence. Dans ma démarche, j’essaie de trouver cet espace de silence à l’intérieur pour mieux pouvoir comprendre au lieu de subir et d’être balloté. Trouver cette force qui nous rend plus vertical pour pouvoir mieux comprendre et dialoguer avec les autres. »
 
« Quand je parle de spiritualité c’est une spiritualité organique qui passe par les éléments avec lesquels on fonctionne. En tant que danseur c’est le corps. D’abord il y a cette plongée dans le corps. Dans notre intériorité également, nos émotions, notre esprit, comment on appréhende tout ce qui nous entoure. Il y a  donc ce dialogue entre corps et esprit. »
 
« Dans ma pratique il y a des éléments relatifs à la danse, comme la barre au sol et la barre debout. Je pratique également le yoga de façon quotidienne. Sur ma dernière création j’ai invité les danseurs à partager cette démarche, pour travailler l’enracinement et l’alignement corporel. Le yoga permet aussi un travail de connexion entre le souffle et le corps. C’est une démarche spirituelle qui intègre la méditation et le travail sur le corps, travail qui n’est pas uniquement physique, mais qui se fait dans la conscience de la respiration et du souffle. C’est une présence à soi qui dépasse même ce que l’on est car on contacte une énergie indicible. »