L'Affaire SK1 a fait un bon démarrage en salles il y a une semaine. Le film retrace les années de traque de Guy Georges, le "tueur de l'Est parisien", de ses meurtres en série à son procès aux assises. Une reconstitution fidèle de cette affaire criminelle hors-norme.
"Une femme à tes côtés pour défendre un tueur de femmes, tu es sûr ?", demande l'élégante Frédérique Pons (Nathalie Baye) à son confrère martiniquais, Me Alex Ursulet (interprété par le Réunionnais William Nadylam). Dans les toutes premières scènes du film, l'avocat antillais appelle son ancienne compagne à la rescousse, à quelques semaines du procès de Guy Georges, au printemps 2001. La traque et le procès du tueur en série font l'objet de L'Affaire SK1 (serial killer numéro 1), en salles depuis une semaine.
Autre protagoniste de L'Affaire SK1 : la ville de Paris. Outre le quai des Orfèvres et le palais de justice, on sillonne l'Est de la capitale avec les policiers, à la recherche de Guy Georges. La traque prend fin le 26 mars 1998, au Monop' de la place Blanche. Le tueur en série – incarné par un Adama Niane très convaincant – gravit alors les grands escaliers du "36", sous l'œil d'une ribambelle de flics agglutinés.
Dans la cour d'assises, les acteurs Nathalie Baye et William Nadylam – en avocats et "accoucheurs de Guy Georges" – parviennent ainsi à faire revivre les moments les plus forts de ce procès mémorable. Sans parler de la fameuse "scène des aveux", on retiendra le récit de la mère adoptive du tueur en série : "C'était mon p'tit noir, mon p'tit négrillon. J'voulais m'le garder pour moi, qu'il fasse carrière…" (précisons que Guy Georges n'a pas de racines antillaises, ndlr).
Côté policiers, le travail des enquêteurs est parfaitement restitué, servi par des acteurs tels qu'Olivier Gourmet ou Michel Vuillermoz. Quant à Raphaël Personnaz, il interprète "Charlie", le flic qui a pisté Guy Georges avec abnégation pendant des années. Certes, ses grands yeux candides et le déballage de ses états d'âme frisent parfois la mièvrerie.
Il n'en reste pas moins un film frappant, glaçant, qui relève le pari de reconstituer – en deux heures – 10 ans d'une affaire criminelle hors-norme.
L'horreur reconstituée
A un rythme effréné, le film oscille entre le procès aux assises et l'enquête de la brigade criminelle, de 1991 à 1998. De Pascale Escarfail à Estelle Magd, les sept meurtres y passent. Scènes de crimes, jeunes femmes égorgées, mutilées, violées… Le spectateur n'est pas épargné. L'Affaire SK1 nous plonge également dans les locaux exigus du "36 quai des Orfèvres", et dans l'ambiance des années 1990 : minitels et clopes à tire-larigot (voir la bande-annonce ci-dessous).Autre protagoniste de L'Affaire SK1 : la ville de Paris. Outre le quai des Orfèvres et le palais de justice, on sillonne l'Est de la capitale avec les policiers, à la recherche de Guy Georges. La traque prend fin le 26 mars 1998, au Monop' de la place Blanche. Le tueur en série – incarné par un Adama Niane très convaincant – gravit alors les grands escaliers du "36", sous l'œil d'une ribambelle de flics agglutinés.
Au plus près des faits
"Coller le plus possible à la réalité", c'était le parti pris du réalisateur, Frédéric Tellier. Pendant des années, il a épluché des piles de procès-verbaux, rencontré les vrais protagonistes de l'affaire et longuement discuté avec la journaliste Patricia Tourancheau, auteur de La Traque (couverture ci-contre).Dans la cour d'assises, les acteurs Nathalie Baye et William Nadylam – en avocats et "accoucheurs de Guy Georges" – parviennent ainsi à faire revivre les moments les plus forts de ce procès mémorable. Sans parler de la fameuse "scène des aveux", on retiendra le récit de la mère adoptive du tueur en série : "C'était mon p'tit noir, mon p'tit négrillon. J'voulais m'le garder pour moi, qu'il fasse carrière…" (précisons que Guy Georges n'a pas de racines antillaises, ndlr).
Côté policiers, le travail des enquêteurs est parfaitement restitué, servi par des acteurs tels qu'Olivier Gourmet ou Michel Vuillermoz. Quant à Raphaël Personnaz, il interprète "Charlie", le flic qui a pisté Guy Georges avec abnégation pendant des années. Certes, ses grands yeux candides et le déballage de ses états d'âme frisent parfois la mièvrerie.
Il n'en reste pas moins un film frappant, glaçant, qui relève le pari de reconstituer – en deux heures – 10 ans d'une affaire criminelle hors-norme.