Un gouffre sépare la spéculation bancaire de la réalité industrielle. Cette semaine encore, les cours du métal n'ont pas progressé. Le "métal du diable" finit la semaine comme il l'avait commencé, difficilement.
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Lundi et mardi, la demande accrue du secteur mondial des alliages en nickel pur a paru indiquer une tendance haussière. Les contrats à terme et les commandes en hausse des grands industriels de l'aéronautique ont alimenté la spéculation sur le nickel. Les négociants de la bourse des métaux de Londres (LME) ont répercuté ces indicateurs fragiles mais favorables.
Les cours du nickel ont atteint 15.000 dollars la tonne mercredi soir. Dans ce contexte, un groupe d'analystes de la City parmi lesquels Mike Brandowski de Clarus Securities envisageait aussitôt un possible rallye haussier et 22.000 dollars la tonne fin 2015. La diminution de 25 % à 30 % de l'offre mondiale de nickel, conséquence de l'embargo indonésien, et surtout l'épuisement des réserves chinoises de nickel incitaient à l'optimisme. Tout comme la fermeture de mines en Australie ou les difficultés industrielles de deux usines calédoniennes.