En 2014, le producteur russe Norilsk Nickel a produit 275.000 tonnes de ferronickel, tout comme son challenger le brésilien Vale qui détient l'usine de GoroNickel dans le sud de la Nouvelle-Calédonie. Les deux compagnies se livrent une concurrence féroce.
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Entre le Russe et le Brésilien, la bataille pour le leadership du nickel est engagée. Une tonne de métal, qu'elle soit calédonienne, russe ou canadienne se négocie autour de 14.000 dollars par les Traders de la City de Londres.
Environ 280 jours de grands froids, 130 de tempêtes de neige et 45 de nuits polaires par an : la réalité de Norilsk, symbole de l'aristocratie ouvrière russe. Elle est la plus peuplée des villes septentrionales – 170.000 habitants – et la plus froide du monde. Ici, l'hiver dure de septembre à mai. Malgré ces conditions climatiques extrêmes, de nombreux habitants de Norilsk aiment leur ville et ne veulent pas la quitter.
À Moscou, le site internet du groupe minier russe précise qu'il est leader avec 14 % de la production mondiale de nickel contre 12 % à son challenger brésilien. La direction de la communication de Vale que nous avons joint par téléphone affirme ne pas savoir qui est le numéro un mondial du nickel : comme un aveu. En 2015, Vale compte sur la montée en puissance de son usine de nickel calédonienne pour dépasser, peut-être, Norilsk. Mais ce dernier a un atout avec des mines et une usine de nickel en Australie. En 2007, Norilsk a fait l'acquisition de la société LionOre Mining. De quoi peser et être aussi un acteur de la géopolitique du nickel dans le Pacifique Sud.
Environ 280 jours de grands froids, 130 de tempêtes de neige et 45 de nuits polaires par an : la réalité de Norilsk, symbole de l'aristocratie ouvrière russe. Elle est la plus peuplée des villes septentrionales – 170.000 habitants – et la plus froide du monde. Ici, l'hiver dure de septembre à mai. Malgré ces conditions climatiques extrêmes, de nombreux habitants de Norilsk aiment leur ville et ne veulent pas la quitter.
Norilsk Nickel est aux Russes ce que la SLN est aux Calédoniens
Le combinat industriel fait partie du paysage, tout comme l'usine de la SLN aux portes de Nouméa. L'an dernier, Vladimir Potanine, patron et copropriétaire du groupe minier Norilsk Nickel, est devenu l'homme le plus riche de Russie avec une fortune estimée à 13,75 milliards d'euros, selon le magazine américain Forbes. Le combinat qu'il dirige est le symbole d'une ville qui lui doit sa notoriété posée sur le sol d'une région qui regorge de nickel et de matières premières. Les cheminées du complexe métallurgique mesurent 150 mètres de haut, elles sont parmi les plus hautes au monde. Norilsk Nickel produit aussi du cuivre, du cobalt, du platine, du palladium, du rhodium, de l'or, de l'argent. Le "Nickel Institute" de Bruxelles qui regroupe les principaux producteurs mondiaux est formel : "Norilsk est toujours le premier producteur mondial de nickel et l'un des principaux fournisseurs de l'industrie de l'acier inoxydable". L'entreprise russe est donc restée leader dans la production de nickel en 2014, mais de justesse.Vale, la première multinationale brésilienne veut détrôner le tsar du nickel
La capitalisation boursière de Norilsk Nickel, tout comme celle d'Eramet a fortement rebondi, de 31 % sur un an pour le Français, de 55 % pour le Russe avec la hausse des cours du nickel liée aux craintes d'une pénurie de l'offre. Norilsk est un grand exportateur notamment vers la Chine et l'Europe occidentale et il a aussi profité de la chute du rouble, car le nickel est payé en dollar. Le "métal du diable" comme on l'appelle compose aussi le blindage des chars, les batteries des téléphones portables et les alliages spéciaux pour l'aéronautique. En 2014, Norilsk a sorti de ses fours électriques 74.000 tonnes de métal pur contre 73.100 tonnes pour la multinationale brésilienne Vale.À Moscou, le site internet du groupe minier russe précise qu'il est leader avec 14 % de la production mondiale de nickel contre 12 % à son challenger brésilien. La direction de la communication de Vale que nous avons joint par téléphone affirme ne pas savoir qui est le numéro un mondial du nickel : comme un aveu. En 2015, Vale compte sur la montée en puissance de son usine de nickel calédonienne pour dépasser, peut-être, Norilsk. Mais ce dernier a un atout avec des mines et une usine de nickel en Australie. En 2007, Norilsk a fait l'acquisition de la société LionOre Mining. De quoi peser et être aussi un acteur de la géopolitique du nickel dans le Pacifique Sud.