A 30 ans, Bruno Sainte-Rose se trouve embarqué dans une aventure planétaire : nettoyer les océans. Ce Martiniquais vient d’être embauché par Boyan Slat, le jeune Néerlandais à la tête du projet Ocean Cleanup. Dans quelques mois, Bruno Sainte-Rose ira rejoindre l’équipe à Delft aux Pays-Bas.
Nettoyer les océans : ce projet Ocean Cleanup peut sembler utopique. Et pourtant, avec une force de conviction hors du commun Boyan Slat approche petit à petit de son objectif. Ce Néerlandais de 20 ans a récemment réussi à lever plus de 2 millions de dollars par l’intermédiaire de son site internet. Jamais une opération de crowfunding à but non lucratif n’avait rapporté autant d’argent. Grâce à ces fonds, Boyan Slat embauche des océanographes, des traducteurs et bien sûr, des ingénieurs tels que Bruno Sainte-Rose.
Ecoutez Bruno Sainte-Rose au micro de à la1ère :
La machine finale devrait être impressionnante. Une bouée d’une centaine de kilomètres sera déployée, prolongée sur trois mètres de profondeur par un mur de plastique. "C’est paradoxal, mais le plastique va nous aider à capturer les déchets qui seront aspirés au centre par un cylindre avec une pompe, explique Bruno Sainte-Rose. Il y a également un système d'escalier roulant permettant de prélever les déchets les plus volumineux. Toutes les six semaines, le système sera vidangé."
Le profil idéal
A 30 ans Bruno Sainte-Rose s’apprête à rejoindre en juin l’équipe de Boyan Slat à Delft aux Pays-Bas. Bachelier à 16 ans au lycée Schoelcher, diplômé de l’Ecole Centrale et docteur en mécanique des fluides, le Martiniquais a le profil de l’emploi. En plus, Bruno Sainte-Rose a passé deux années à Houston au Texas, envoyé par LEMMA, une PME consacrée à la recherche dans le domaine de la simulation numérique en mécanique des fluides. Il maîtrise donc parfaitement l’anglais, la langue de travail du projet Ocean Cleanup. Mais surtout, il a une bonne connaissance de la mécanique des fluides, un domaine essentiel dans ce projet au grand large où il faut calculer les effets des courants et des vagues océaniques.La rencontre avec Boyan Slat
"C’est un ami qui a vu le projet sur facebook, raconte Bruno Sainte-Rose à la1ère. Il m’a dit, regarde ! Ils cherchent des gens qui ont ton profil. J’ai vu le projet que j’ai trouvé très motivant. C’est alors que j’ai contacté Boyan Slat sur Linkedin en lui disant que j’avais quelques heures par semaine à donner. Depuis, on s’est parlé par skype. Je l’ai rencontré physiquement trois fois et la dernière, c’était il y a deux semaines. On a parlé trente minutes et là, il m’a embauché pour six mois, j’ai signé un contrat. C’était incroyablement efficace. Boyan Slat est très charismatique, poursuit Bruno Sainte-Rose. Il sait où il va, il a beaucoup d’humour et un bon sens relationnel. Il se donne les moyens de réussir".Ecoutez Bruno Sainte-Rose au micro de à la1ère :