"Dear White People", la comédie caustique sur les préjugés débarque en France

Le film « Dear White Pepole » sort ce mercredi dans les salles en France.
Le premier long métrage du réalisateur afro-américain Justin Simien, "Dear White People" (Chers Blancs), sort ce mercredi en France. La1ere.fr a vu ce film qui a obtenu un franc succès aux Etats-Unis. On vous en parle. 
L’histoire se déroule sur un campus américain d’aujourd’hui, majoritairement blanc. Une ségrégation y existe de facto, avec ses résidences divisées par communautés, ses associations étudiantes noires, latinos, asiatiques ou complètement blanches, et ses activités ludiques ségréguées.
 
Toutefois, comme dans la vie réelle, tout est un peu plus compliqué. L’Afro-américaine Samantha White (interprétée par Tessa Thompson), dont le père est blanc, est une militante radicale et engagée qui anime une émission de la radio du campus intitulée "Dear White People" (Chers Blancs) où elle tente avec humour et parfois agressivement de combattre les préjugés envers les Noirs. Et, ce n’est pas incompatible, son petit ami est tout ce qu’il y a de plus blanc.

Il y a Lionel Higgins (Tyler James Williams), certes noir mais rejeté par certains de ses camarades de même couleur parce qu’il est homosexuel. Et rejeté par les Blancs parce qu’il est les deux à la fois, noir et gay. Introverti et atypique, il jette sur les étudiants du campus son regard acéré et ironique. On trouve aussi Troy Fairbanks (Brandon P. Bell), fils de l’un des dirigeants de l’université, un Noir. Ambitieux et grand amateur de marijuana, Troy a une petite amie blanche, elle-même fille du président de la vénérable institution.

REGARDEZ la bande annonce du film 

 
Bref, on ne s’étonnera pas de ne pas tomber dans le manichéisme dans cette comédie caustique, divisée en différents chapitres, qui se lisent comme une réflexion sur la question de la race et des relations entre les communautés noires et blanches aux Etats-Unis. Le réalisateur Justin Simien joue avec les clichés, il s’amuse à les déconstruire tout en nous interpellant sur une multitude de thèmes : le racisme bien sûr, mais également la jeunesse et ses incertitudes, l’ambition et le pouvoir universitaire, le débat sur l'action affirmative, les contradictions au sein de la communauté noire, etc. (voir son interview ci-dessous).
 
Tout cela est dense mais se laisse porter par une légèreté de ton et des dialogues brillants et intelligents, avec une pléiade de jeunes acteurs, déjà reconnus pour certains, et dont on entendra encore sûrement parler dans l’avenir. "Dear White People" a obtenu le prix spécial du jury de la meilleure fiction américaine au Sundance Film Festival 2014. 

REGARDEZ un extrait du film

 

BONUS : le reportage de France Ô/Outre-mer 1ère