Après les parents, c’est l’ex-petite amie de Yoni Palmier qui a témoigné ce jeudi aux Assises d’Evry. D’origine guadeloupéenne, l’accusé, surnommé "le tueur de l'Essonne", comparaît pour les meurtres de quatre personnes.
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Il est "mignon" et "gentil" quand elle tombe amoureuse, mais devient rapidement "lunatique et agressif", la contraint à "faire des choses". En larmes, Valérie a raconté jeudi sa relation chaotique avec Yoni Palmier, jugé à Evry pour quatre assassinats.
Rencontre dans une radio locale de l'Essonne, à la fin des années 90 : elle mineure, en stage, lui proche de la vingtaine, fan de rap et R&B. "Il me semblait gentil, je le trouvais mignon. Nous nous sommes plu", résume timidement Valérie, doigts enchevêtrés, la seule femme que Palmier ait jamais fréquenté. "Au début il avait le sens de l'humour..."
Quand elle le voit chez lui, le week-end, il s'enferme dans la cuisine pendant des heures, "jusqu'à très tard", et lui interdit de rentrer. Il lui apporte parfois un plat, mais ne dîne pas avec elle. "On ne passait pas la soirée ensemble, j'étais toute seule dans la chambre."
Les mains de Palmier sentent l'eau de Javel. "Je pense qu'il devait faire le ménage dans la cuisine, qu'il était un peu maniaque."
Elle découvre un homme sans amis, "lunatique et agressif", qui "ne supporte pas la contrariété". Il l'oblige à adopter un "look de racaille", avec "des pantalons larges et des baskets".
Elle hésite, mais comprend qu'elle est venue pour ça, et parle du sexe avec cet homme "pas trop expressif niveau câlins". Leur première relation, sa toute première expérience à elle: "vite fait", "dans la rue".
Il l'oblige par la suite à regarder "des films pornos" et lui demande de faire "comme les actrices". Elle sanglote: "Il m'a imposé la sodomie jusqu'à me faire saigner." A plusieurs reprises. "J'avais pas l'habitude, je pensais que c'était normal", bredouille-t-elle. "Maintenant je me rends compte qu'en fait, nos rapports, ils étaient pas normaux."
Elle confirme des propos tenus en audition: "Il souhaitait que je lui lèche l'anus, que je lui introduise un tube de crème dans l'anus. J'étais choquée par ces pratiques et je l'ai quitté." Elle devine des tendances homosexuelles, corroborées pendant l'enquête par l'expertise de son ordinateur.
"Ne vous sentez pas coupable, ce dossier est beaucoup plus complexe qu'il en a l'air", lui lance l'avocate générale, qui la "remercie" d'être venue livrer ces "détails" intimes.
Yoni Palmier intervient ensuite: "Il y a des choses que je ne partage pas..." Puis il se perd, comme à son habitude, dans des explications abracadabrantes et des sous-entendus incompréhensibles, qui laissent l'assistance de marbre.
Il demande à son ex si elle se rappelle d'"un scooter" et d'"une épicerie". Elle se rappelle du scooter, pas de l'épicerie. "Voilà, c'est tout", conclut-il, énigmatique.
Rencontre dans une radio locale de l'Essonne, à la fin des années 90 : elle mineure, en stage, lui proche de la vingtaine, fan de rap et R&B. "Il me semblait gentil, je le trouvais mignon. Nous nous sommes plu", résume timidement Valérie, doigts enchevêtrés, la seule femme que Palmier ait jamais fréquenté. "Au début il avait le sens de l'humour..."
Un homme sans amis, "lunatique et agressif"
Mais il dévoile progressivement un autre visage au cours de cette relation de jeunesse de deux ans, qu'elle présente comme son "premier amour" et qu'elle détaille d'une voix chevrotante.Quand elle le voit chez lui, le week-end, il s'enferme dans la cuisine pendant des heures, "jusqu'à très tard", et lui interdit de rentrer. Il lui apporte parfois un plat, mais ne dîne pas avec elle. "On ne passait pas la soirée ensemble, j'étais toute seule dans la chambre."
Les mains de Palmier sentent l'eau de Javel. "Je pense qu'il devait faire le ménage dans la cuisine, qu'il était un peu maniaque."
Elle découvre un homme sans amis, "lunatique et agressif", qui "ne supporte pas la contrariété". Il l'oblige à adopter un "look de racaille", avec "des pantalons larges et des baskets".
Des pratiques sexuelles hors norme
"Il fallait que je fasse tout comme il disait", dit-elle. "Comme avec sa mère", qui cède à ses caprices dès qu'il fait "sa petite crise". "Je l'ai toujours connu violent avec elle. Il semblait aimer dominer les femmes."Elle hésite, mais comprend qu'elle est venue pour ça, et parle du sexe avec cet homme "pas trop expressif niveau câlins". Leur première relation, sa toute première expérience à elle: "vite fait", "dans la rue".
Il l'oblige par la suite à regarder "des films pornos" et lui demande de faire "comme les actrices". Elle sanglote: "Il m'a imposé la sodomie jusqu'à me faire saigner." A plusieurs reprises. "J'avais pas l'habitude, je pensais que c'était normal", bredouille-t-elle. "Maintenant je me rends compte qu'en fait, nos rapports, ils étaient pas normaux."
Elle confirme des propos tenus en audition: "Il souhaitait que je lui lèche l'anus, que je lui introduise un tube de crème dans l'anus. J'étais choquée par ces pratiques et je l'ai quitté." Elle devine des tendances homosexuelles, corroborées pendant l'enquête par l'expertise de son ordinateur.
"Ça me travaille un petit peu..."
Aujourd'hui mère au foyer, elle se dit "étonnée" des crimes dont est accusé Yoni Palmier, quatre assassinats d'au moins une balle dans la tête, commis entre novembre 2011 et avril 2012 dans l'Essonne, qu'elle a découverts sur internet après un interrogatoire de la police. "Mais en même temps, ça me travaille un petit peu...""Ne vous sentez pas coupable, ce dossier est beaucoup plus complexe qu'il en a l'air", lui lance l'avocate générale, qui la "remercie" d'être venue livrer ces "détails" intimes.
Yoni Palmier intervient ensuite: "Il y a des choses que je ne partage pas..." Puis il se perd, comme à son habitude, dans des explications abracadabrantes et des sous-entendus incompréhensibles, qui laissent l'assistance de marbre.
Il demande à son ex si elle se rappelle d'"un scooter" et d'"une épicerie". Elle se rappelle du scooter, pas de l'épicerie. "Voilà, c'est tout", conclut-il, énigmatique.