L’écrivain guadeloupéen Alain Foix publie une biographie complète et très détaillée du révolutionnaire Che Guevara. Plus qu’une compilation de dates et de faits, ce livre est un véritable roman historique animé par la passion de l’auteur pour son personnage.
Philosophe, dramaturge et essayiste, l’écrivain Alain Foix est originaire de la Guadeloupe. Il est actuellement directeur artistique et metteur en scène de la compagnie Quai des Arts. Il a publié entre autres une biographie de Martin Luther King (éditions Gallimard, Folio biographies, 2012) ainsi que de Toussaint Louverture (chez le même éditeur, 2007). Sa biographie du révolutionnaire Che Guevara sort en librairie le 21 mai.
C’est un beau texte pétillant et très documenté que livre Alain Foix. Un récit biographique tout à la fois historique, littéraire et philosophique. Son « Che Guevara » puise aussi dans l’intimité de l’icône, auquel l’écrivain guadeloupéen imprime une vision personnelle, sans toutefois que son analyse ne déforme les faits. L’ouvrage comporte en outre de rares photographies, ainsi qu’une chronologie et une bibliographie détaillées.
« J’ai travaillé derrière l’icône » explique Alain Foix dans un entretien à La1ere.fr. « J’ai été fouiller pour rencontrer la personne elle-même dans sa complexité, pas seulement une image ». Le médecin d’origine argentine, extrêmement cultivé, passionné de philosophie et de politique, parlait de lui-même comme ayant « un schéma mental compliqué », rappelle Alain Foix dans son livre. « Che Guevara était un personnage très bien structuré, mais en même temps son rapport aux femmes n’était pas très simple. C’était aussi un grand solitaire mais quelqu’un qui attendait beaucoup des personnes », précise-t-il.
Le biographe guadeloupéen va suivre le révolutionnaire depuis son enfance, de l’Amérique latine en passant par la révolution cubaine et ses voyages diplomatiques dans les pays de l’est et la Chine, puis le Congo et la Tanzanie en Afrique et enfin la Bolivie, étape ultime du Che. « Le chemin de Che Guevara est assez complexe mais possède une certaine unité. Il est né dans une famille plutôt riche, puis il découvre la misère. C’est sa première découverte. Il comprend que la médecine qu’il a étudiée est importante, mais qu’il y a aussi autre chose à faire. Après sa rencontre avec Fidel Castro, il va s’engager dans cette volonté de changer le monde. C’est un cheminement qui se fait petit à petit », explique l’auteur.
Afin d’écrire son livre, Alain Foix s’est documenté pendant plus d’une année, « en croisant des quantités de documents » souligne-t-il. Il s’est également rendu à Cuba pour ses recherches. « Je n’écris jamais sans avoir senti les choses en trois dimensions, les odeurs, les sons et le cadre précis dans lequel le personnage a pu se trouver » confie l’écrivain. « Lorsqu’on arrive à Cuba, on a l’impression que le temps s’est arrêté en 1960. On se trouve quelque part dans l’ambiance que Che Guevara a pu connaître. Par ailleurs, Cuba c’est d’abord les Cubains. C’est un peuple qui est étonnamment fier. Réellement pauvre, mais pas misérable. Il faut comprendre que c’est un peuple qui a vécu hors du monde pendant quasiment cinquante ans, depuis le blocus américain, et qui est encore hors du monde. Cuba a dû s’en sortir par lui-même. »
« Il y a une chose qui m’a frappé. On peut arriver à soutirer des critiques envers le régime, mais lorsqu’on parle de Che Guevara, on ne peut pas le critiquer. C’est un dieu vivant », conclut Alain Foix.
C’est un beau texte pétillant et très documenté que livre Alain Foix. Un récit biographique tout à la fois historique, littéraire et philosophique. Son « Che Guevara » puise aussi dans l’intimité de l’icône, auquel l’écrivain guadeloupéen imprime une vision personnelle, sans toutefois que son analyse ne déforme les faits. L’ouvrage comporte en outre de rares photographies, ainsi qu’une chronologie et une bibliographie détaillées.
« J’ai travaillé derrière l’icône » explique Alain Foix dans un entretien à La1ere.fr. « J’ai été fouiller pour rencontrer la personne elle-même dans sa complexité, pas seulement une image ». Le médecin d’origine argentine, extrêmement cultivé, passionné de philosophie et de politique, parlait de lui-même comme ayant « un schéma mental compliqué », rappelle Alain Foix dans son livre. « Che Guevara était un personnage très bien structuré, mais en même temps son rapport aux femmes n’était pas très simple. C’était aussi un grand solitaire mais quelqu’un qui attendait beaucoup des personnes », précise-t-il.
ECOUTEZ : Alain Foix évoque la personnalité complexe de Che Guevara
Le biographe guadeloupéen va suivre le révolutionnaire depuis son enfance, de l’Amérique latine en passant par la révolution cubaine et ses voyages diplomatiques dans les pays de l’est et la Chine, puis le Congo et la Tanzanie en Afrique et enfin la Bolivie, étape ultime du Che. « Le chemin de Che Guevara est assez complexe mais possède une certaine unité. Il est né dans une famille plutôt riche, puis il découvre la misère. C’est sa première découverte. Il comprend que la médecine qu’il a étudiée est importante, mais qu’il y a aussi autre chose à faire. Après sa rencontre avec Fidel Castro, il va s’engager dans cette volonté de changer le monde. C’est un cheminement qui se fait petit à petit », explique l’auteur.
Afin d’écrire son livre, Alain Foix s’est documenté pendant plus d’une année, « en croisant des quantités de documents » souligne-t-il. Il s’est également rendu à Cuba pour ses recherches. « Je n’écris jamais sans avoir senti les choses en trois dimensions, les odeurs, les sons et le cadre précis dans lequel le personnage a pu se trouver » confie l’écrivain. « Lorsqu’on arrive à Cuba, on a l’impression que le temps s’est arrêté en 1960. On se trouve quelque part dans l’ambiance que Che Guevara a pu connaître. Par ailleurs, Cuba c’est d’abord les Cubains. C’est un peuple qui est étonnamment fier. Réellement pauvre, mais pas misérable. Il faut comprendre que c’est un peuple qui a vécu hors du monde pendant quasiment cinquante ans, depuis le blocus américain, et qui est encore hors du monde. Cuba a dû s’en sortir par lui-même. »
« Il y a une chose qui m’a frappé. On peut arriver à soutirer des critiques envers le régime, mais lorsqu’on parle de Che Guevara, on ne peut pas le critiquer. C’est un dieu vivant », conclut Alain Foix.