Une vente aux enchères d’objets kanak devait avoir lieu, mercredi 17 juin, à Bâle, en Suisse. Après des soupçons de vols et l’intervention du gouvernement calédonien, elle a finalement été annulée. La maison d'enchères Claude Aguttes a réagi ce lundi 15 juin.
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Il s’agissait d’une collection d’une trentaine de flèches faîtières et de chambranles qui auraient été acquis il y a près de 40 ans. Une vente aux enchères de ces objets kanak devait avoir lieu, mercredi 17 juin, à Bâle, en Suisse. Après des soupçons d’exportation illégale et l'intervention du gouvernement calédonien, elle a finalement été annulée.
Ecoutez Claude Aguttes au micro Outre-mer 1ère de Serge Massau.
Une copie de ce courrier a été envoyée au Premier ministre ainsi qu'aux ministères de la Culture et des Affaires étrangères, a indiqué le gouvernement calédonien.
Le gouvernement calédonien doit décider mercredi s'il porte plainte. De son côté, la maison Aguttes a indiqué dans son communiqué vouloir "aborder le dossier au plus vite avec l'aide" des autorités de Nouvelle-Calédonie.
La réaction de la maison d'enchères
La maison d'enchères Claude Aguttes a indiqué, ce lundi, que "le commissaire-priseur et le propriétaire actuel (de la collection), dans un souci d'apaisement, se voient dans l'obligation d'annuler la vente". L'établissement qualifie toutefois l'intervention de l'exécutif calédonien de "curieuse et tardive" et "peut-être provoquée par la pression médiatique". Claude Aguttes, le président de la société Aguttes, estime que la suspension de la vente permettra enfin de faire la lumière sur cette affaire.Ecoutez Claude Aguttes au micro Outre-mer 1ère de Serge Massau.
Le courrier de Philippe Germain
La décision de la maison d’enchères Claude Aguttes fait suite à un courrier de Philippe Germain, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il avait demandé la suspension de cette vente intitulée "Art Kanak" ainsi que la saisie des pièces.Une copie de ce courrier a été envoyée au Premier ministre ainsi qu'aux ministères de la Culture et des Affaires étrangères, a indiqué le gouvernement calédonien.
Vers une plainte ?
"Heureusement qu'on a pu arrêter cette vente d'objets, qui sont sortis illégalement du pays il y a 40 ans et qui entre dans ce que nous appelons le pillage du patrimoine kanak dispersé", a déclaré Dewé Gorodé, en charge de la culture au sein de l'exécutif.Le gouvernement calédonien doit décider mercredi s'il porte plainte. De son côté, la maison Aguttes a indiqué dans son communiqué vouloir "aborder le dossier au plus vite avec l'aide" des autorités de Nouvelle-Calédonie.