Les djihadistes des Outre-mer [7 en Outre-mer]

Alors qu'un nouvel attentat vient de frapper l'hexagone, en Isère, le djihadisme n'épargne pas les Outre-mer. Une centaine de cas de radicalisation y ont été signalés. Pourquoi de jeunes ultramarins sont-ils touchés ? C’est le thème de "7 en Outre-mer" diffusé samedi,12h30 sur France Ô. 
Début juin 2015, sur l'île de la Réunion, trois personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau islamiste ont été mises en examen. Le démantèlement d’une filière djihadiste présumée est une première Outre-mer. L’homme soupçonné d’en être le recruteur a été transféré et incarcéré à Paris.

Un phénomène global

Outre-mer, la plupart  des cas de radicalisation ont été signalés à la Réunion. Des jeunes ont aussi quitté la Martinique et la Guyane pour aller combattre en Syrie ou en Irak. Certains y ont trouvé la mort. Regardez le parcours d'un jeune Martiniquais qui a commis un attentat suicide en Irak en mai 2014. Le récit de Véronique Urtizberea :

Pour Jean-Charles Brisard, président du Centre d'Analyse du Terrorisme, « ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on est face à un phénomène de masse. L’ensemble du territoire national et ultramarin est concerné pas ces départs. »
 

Une « atteinte au vivre-ensemble réunionnais »

Cependant, Jean-Charles Brisard estime que « les départs sont somme toute relativement limités en comparaison de la population musulmane qui se trouve sur l’île de la Réunion. » Houssen Amode, le président du Conseil Régional du Culte musulman de la Réunion, souligne qu’« il y a de la consternation » dans la communauté musulmane locale, car l’islam y « est vécu paisiblement ». Selon lui, l’affaire de début juin est une « atteinte à la cohésion de notre société et de notre vivre-ensemble ».

Karine Sigaud-Zabulon reçoit Houssen Amode, président du Conseil Régional du Culte musulman de la Réunion et Jean-Charles Brisard, président du Centre d'Analyse du Terrorisme dans « 7 en Outre-mer » samedi à 12h30 sur France Ô.