Eramet résiste en attendant la reprise des cours du nickel

Stocks de nickel dans un entrepôt trafigura (LME) en Belgique.
La forte baisse simultanée des cours du nickel et du manganèse a pesé sur les résultats semestriels d'Eramet. Le groupe français bénéficie toutefois de l'opinion positive des analystes du marché
Le groupe Eramet, qui compte sur les montées en régime du complexe métallurgique de Moanda, au Gabon, et de TiZir, au Sénégal, précise dans un communiqué que ses investissements réalisés en 2015 seront largement inférieurs à 400 millions d'euros. Au premier semestre, le résultat opérationnel courant d'Eramet accuse une perte de 70 millions d'euros, sous l'effet de l'augmentation des stocks de nickel, contre un bénéfice de 14 millions pour la période correspondante de 2014.

Les résultats d'Eramet touchés par les cours du nickel

Le résultat opérationnel courant d'Eramet Nickel (SLN) est en baisse de 98 millions d'euros au 1er semestre 2015. Les cours du métal ont subi une évolution très négative et les stocks ont atteint des records historiques. Mercredi matin, l'action Eramet à la bourse de Paris était en baisse de 2,10 % après avoir regagné 2 % mardi soir. Les analystes ont tout d'abord retenu qu'ERAMET avait amélioré son chiffre d'affaires à 1,626 milliard d'euros, contre 1,534 milliard au premier semestre 2014. 
 
Le rapprochement entre Eramet (SLN) et Vale envisagé par le sénateur de Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier (Les Républicains) a également suscité l'intérêt des analystes. Les incertitudes pesant sur les cours du métal qui restent très bas, malgré les fortes commandes en ferronickel de l'industrie mondiale de l'acier inoxydable, ont finalement eu raison d'une hausse qui pourrait reprendre à l'automne si la baisse amorcée des stocks de nickel pur dans les entrepôts du LME de Londres se confirmait.

Eramet investit dans les secteurs à forte valeur ajoutée

Le groupe Eramet compte sur le renforcement de la première filière européenne de titane aéronautique, crucial pour les avions de nouvelle génération d'Airbus et de Boeing, avec la création d'EcoTitanium, dont la première pierre a été posée fin avril, et de MKAD, coentreprise avec Mecachrome annoncée fin juin.