"N'achetez pas chez les Kanaks!" Quand Facebook rechigne à censurer le racisme

Facebook censure les seins nus, pas les messages racistes. C'est le constat qu'ont pu dresser des internautes allemands après une expérience du photographe Olli Waldhaeur.
Fin octobre, la photographe allemand Olli Waldhauer dernier a posté sur le réseau social une photo d'une jeune femme, en petite culotte et seins nus, et d'un homme tenant une pancarte "Kaufft nicht bei Kanaken!" soit "n'achetez pas chez les Kanaks" ou "n'achetez pas chez les métèques", le mot Kanaken ayant les deux significations (en argot allemand, "kanaken" signifie les "métèques", les "étrangers"). Une référence au boycott antisémite des nazis pendant les années 30  et à leur message "n'achetez pas chez les Juifs".
Deux heures plus tard, la photo était supprimée par Facebook au motif de ses principes antinudité. Rien en revanche sur la teneur du message écrit sur la pancarte.
 
Pire, le photographe a ensuite posté le même cliché, en dissimulant cette fois la poitrine de la jeune femme.  
 
 

Une tolérance persistante pour les messages racistes

Afin de contester cette politique particulièrement tolérante envers les messages racistes et xénophobes, des milliers d'internautes ont relayé la photo assortie du message "l'une de ces personnes viole les règles de Facebook".
 
Facebook a souvent été critiqué pour sa non suppression des messages racistes. Le réseau social s'était pourtant engagé à prendre des mesures contre les messages racistes et xénophobes qui se sont multipliés avec l'arrivée de réfugiés dans le pays. En France également, nombreux sont ceux qui alertent sur la difficulté d'obtenir rapidement la suppression de messages racistes, et ce  en dépit de l'outil de signalements du réseau social.