Dans le 20e arrondissement de Paris, à quelques mètres des lieux des fusillades qui ont coûté la vie à au moins 128 personnes, les employés du magasin-traiteur antillais "Chez Max" sont sous le choc. Ce matin, quelques rares clients sont passés à la boutique après une nuit d'angoisse.
Chaque jour, Céline vient au travail en voiture. Employée à l'épicerie-traiteur antillais "Chez Max" dans le 20e arrondissement de Paris, elle a appelé son patron ce samedi matin avant de prendre le volant. "J'avais peur de venir, peur qu'il y ait du monde sur la route, je ne savais pas ce qu'il se passait dans la rue, confie-t-elle. Je suis sortie, mais je n'arrêtais pas d'observer les réactions des gens autour de moi ".
"On est atterré", murmure une cliente, venue chercher quelques fruits et légumes avec son mari. Steeve, lui, est un habitué des lieux. Heureux de voir que les employés antillais de la boutique se portent bien, il échange avec eux et revit la terrible soirée de la veille. "Je regardais le match de foot avec des amis, quand on a appris qu'il y avait une fusillade au Bataclan. Nous étions juste à côté," confie Steeve qui avait l'habitude de fréquenter cette salle de spectacle. "Je l'ai échappé belle".