Rosa Parks fait le mur. C'est le nom de l'initiative du collectif GFR, qui a lancé un projet participatif de streetart en hommage à Rosa Parks, la célèbre militante des droits civiques. Parmi les artistes invités, la Martiniquaise Doudou'style.
"Ca fait trois jours que je me prends la tête pour ce dessin!". Tout sourire, Jessy alias Doudou'style regarde, bombe à la main l'avancée de son travail. Trois jours qu'elle réfléchit à sa façon de rendre hommage à Rosa Parks, militante Afro-américaine de la NAACP (association nationale pour la promotion des gens de couleur).
Le 1er décembre 1955, il y a tout juste 60 ans, Rosa Parks, est assise dans un bus de Montgomery en Alabama, et refuse de céder sa place à un Blanc. Une action réfléchie et pensée à l'avance, qui entraînera son arrestation par la police et sera suivie de 381 jours de boycott des compagnies de bus par les Afro-américains de la ville. Un geste qui fera de Rosa Parks une véritable icône.
"Cette thématique m'a forcément touchée. Je suis une femme, noire, antillaise mais née dans Hexagone… pas toujours évident de se situer!" Finalement, Doudou'style a choisi de dessiner deux enfants. L'un noir l'autre blanc, avec des traits "de noirs". Deux enfants devant une carte du monde qui regardent dans la même direction. Plus loin, elle fera une rose, un "clin d'œil à Rosa", et un avion en papier, "un messager", pour les relier.
Doudou'style n'est pas la seule à travailler dans cette galerie à ciel ouvert, mise en place par les associations GFR et Rstyle. Au total, ce sont 6 graffeurs et graffeuses qui ont été appelés à créer sur le mur du pont Riquet, et dont les œuvres seront encadrées de façon traditionnelle. Au coin de la rue, 400 mètres de mur sont réservés à 5 autres artistes, dont 4 femmes. Toutes et tous ont travaillé dans le cadre de ce projet "Rosa Parks fait le mur" .
Les artistes travaillent encore avant l'inauguration officielle de ce mur-forum, prévue le 19 décembre. Des pans de murs resteront vides: ils doivent accueillir les témoignages et ressentis des habitants sur ce nouveau projet dans les prochains mois.
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Le 1er décembre 1955, il y a tout juste 60 ans, Rosa Parks, est assise dans un bus de Montgomery en Alabama, et refuse de céder sa place à un Blanc. Une action réfléchie et pensée à l'avance, qui entraînera son arrestation par la police et sera suivie de 381 jours de boycott des compagnies de bus par les Afro-américains de la ville. Un geste qui fera de Rosa Parks une véritable icône.
"Elle est devenue un symbole"
"C'est quelqu'un qui assume ses idées et ses choix. Elle n'est sans doute pas la première, mais elle est devenue un symbole", résume Doudou'style qui se reconnaît séduite par ce coté "fonceuse"."Cette thématique m'a forcément touchée. Je suis une femme, noire, antillaise mais née dans Hexagone… pas toujours évident de se situer!" Finalement, Doudou'style a choisi de dessiner deux enfants. L'un noir l'autre blanc, avec des traits "de noirs". Deux enfants devant une carte du monde qui regardent dans la même direction. Plus loin, elle fera une rose, un "clin d'œil à Rosa", et un avion en papier, "un messager", pour les relier.
Doudou'style n'est pas la seule à travailler dans cette galerie à ciel ouvert, mise en place par les associations GFR et Rstyle. Au total, ce sont 6 graffeurs et graffeuses qui ont été appelés à créer sur le mur du pont Riquet, et dont les œuvres seront encadrées de façon traditionnelle. Au coin de la rue, 400 mètres de mur sont réservés à 5 autres artistes, dont 4 femmes. Toutes et tous ont travaillé dans le cadre de ce projet "Rosa Parks fait le mur" .
Représenter des valeurs plus qu'une figure
"L'idée n'était pas de représenter la figure Rosa Parks mais plutôt de prendre en compte ses valeurs, telles que le vivre ensemble, la mixité, l'égalité sous toutes ses formes et notamment l'égalité homme-femme", explique Martial Buisson fondateur de l'association GFR. Autre fil conducteur: les interactions avec les habitants de ce quartier populaire du XIXe arrondissement. Ainsi, l'artiste Zepha a intégré à son œuvre des phrases qu'il a entendues en travaillant sur le mur. D'autres ont tenu compte d'échanges organisés lors d'ateliers avec les habitants, à l'instar de Katjastroph qui a inscrit le mot paix sur un fond coloré, après avoir discuté avec des enfants au lendemain des attentats de Paris.Les artistes travaillent encore avant l'inauguration officielle de ce mur-forum, prévue le 19 décembre. Des pans de murs resteront vides: ils doivent accueillir les témoignages et ressentis des habitants sur ce nouveau projet dans les prochains mois.
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