Le député mahorais Boinali Saïd (PS) a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Mayotte à deux mois d'emprisonnement avec sursis assortis de 18 mois de mise à l'épreuve pour conduite en état d'ébriété, avec 2,09g d'alcool dans le sang.
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C'est la deuxième fois que Boinali Saïd, 55 ans, était poursuivi pour conduite en état d'ivresse: le 24 octobre 2015, il avait déjà été condamné pour des faits similaires. Le député avait été retrouvé le 16 décembre 2015 au volant de son véhicule arrêté au milieu de la chaussée sur la rocade de Mamoudzou (chef-lieu de l'île), les feux de détresse allumés. Lors de son interpellation, il avait "les yeux brillants, la bouche pâteuse, il sentait fortement l'alcool et tenait des propos incohérents", a rappelé le président du tribunal correctionnel.
Des menaces
Dans la voiture de police qui le conduisait au commissariat, puis face à la police judiciaire, le député aurait proféré des menaces : "Tu vas voir, ça ne va pas se passer comme ça (...) Je suis député, vous allez le regretter. Demain, vous allez le payer." A la barre, le prévenu s'est excusé auprès des policiers et a promis de ne plus prendre le volant en état d'ivresse.
"Propos intolérables"
Le procureur de la République a fermement condamné les propos "intolérables" de Boinali Saïd envers les policiers et a souligné son "devoir d'exemplarité" au vu de ses fonctions parlementaires. Appelé à la barre avant le délibéré, le député a essuyé une larme.
"J'estime que vous avez un problème avec l'alcool", a tranché le président du tribunal correctionnel de Mayotte, condamnant également le député à une obligation de soins, et à la suspension de son permis de conduire durant 12 mois.
"J'estime que vous avez un problème avec l'alcool", a tranché le président du tribunal correctionnel de Mayotte, condamnant également le député à une obligation de soins, et à la suspension de son permis de conduire durant 12 mois.