Pour son livre "Le Bataillon créole", le romancier martiniquais Raphaël Confiant a reçu le prix "Casa de las Americas", pour la seconde fois. Cette distinction est décernée chaque année à Cuba par un jury international composé de personnalités et d'écrivains d'Amérique du Sud et des Caraïbes.
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Et de deux. Raphaël Confiant avait déjà obtenu en 1993 le prix "Casa de las Americas" de la littérature en français ou en créole pour son récit autobiographique « Ravines du devant-jour » (éditions Gallimard). Vingt-trois ans plus tard, le jury lui a une fois de plus décerné le prix, ce jeudi à l’unanimité, pour son roman historique « Le Bataillon créole » (éditions Mercure de France, 2013).
Dans cet ouvrage trépidant, que nous avions évoqué à sa sortie, l’écrivain martiniquais revenait sur un aspect peu connu de l’histoire. Celui de ces Antillais qui s'engagèrent volontairement au sein du « Bataillon créole » pour défendre la « mère patrie », la France, durant la guerre de 14-18, et qui combattirent les troupes allemandes dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur les autres fronts de la Grande guerre. Raphaël Confiant racontait les épreuves de ces Martiniquais partis sous le feu à des milliers de kilomètres de chez eux dans des conditions traumatisantes, l'angoisse des familles, l'effroi des combats, les blessures physiques et psychiques, les errements du retour…
>>> A LIRE ici : L’hommage littéraire de Raphaël Confiant au "Bataillon créole" de la Grande guerre (interview de l’auteur)
Les membres du jury du prix "Casa de las Americas" ont souligné dans un communiqué « la valeur sociologique et ethnographique de ce roman, basé sur un vaste travail de recherche qui réalise une grande fresque de la Martinique de la période 1914-1918, et qui montre comment la guerre a marqué le monde colonial ». Raphaël Confiant a su « privilégier les histoires dont ne parle pas l'Histoire, en montrant dans une polyphonie bariolée une mosaïque de personnages pittoresques, réels et émouvants », poursuit le texte. Le jury relève également « la force, l’humour et l’originalité » du romancier, qui témoigne de « l’oralité créole d’une période encore peu connue des Caraïbes ». Notons par ailleurs que l'écrivain guadeloupéen Ernest Pépin a reçu une mention spéciale du jury pour son recueil de poésie "Guadeloupe ouvre ses ailes froissées" (éditions Orphie, 2015).
Dans cet ouvrage trépidant, que nous avions évoqué à sa sortie, l’écrivain martiniquais revenait sur un aspect peu connu de l’histoire. Celui de ces Antillais qui s'engagèrent volontairement au sein du « Bataillon créole » pour défendre la « mère patrie », la France, durant la guerre de 14-18, et qui combattirent les troupes allemandes dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur les autres fronts de la Grande guerre. Raphaël Confiant racontait les épreuves de ces Martiniquais partis sous le feu à des milliers de kilomètres de chez eux dans des conditions traumatisantes, l'angoisse des familles, l'effroi des combats, les blessures physiques et psychiques, les errements du retour…
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Les membres du jury du prix "Casa de las Americas" ont souligné dans un communiqué « la valeur sociologique et ethnographique de ce roman, basé sur un vaste travail de recherche qui réalise une grande fresque de la Martinique de la période 1914-1918, et qui montre comment la guerre a marqué le monde colonial ». Raphaël Confiant a su « privilégier les histoires dont ne parle pas l'Histoire, en montrant dans une polyphonie bariolée une mosaïque de personnages pittoresques, réels et émouvants », poursuit le texte. Le jury relève également « la force, l’humour et l’originalité » du romancier, qui témoigne de « l’oralité créole d’une période encore peu connue des Caraïbes ». Notons par ailleurs que l'écrivain guadeloupéen Ernest Pépin a reçu une mention spéciale du jury pour son recueil de poésie "Guadeloupe ouvre ses ailes froissées" (éditions Orphie, 2015).