Une ancienne élue municipale de Talant (Côte-d'Or), Marie-Ange Cardis Meyer, a été condamnée mardi à 3.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, pour des propos à caractère injurieux tenus sur Facebook à l'égard de l'ex-garde des Sceaux, Christiane Taubira, a-t-on appris auprès de son avocat.
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Cette condamnation est "très sévère", a dit à l'AFP Fatiou Osman, l'avocat de Marie-Ange Cardis Meyer, ajoutant "ne pas totalement écarter" la possibilité de faire appel. "On ne tient pas compte de l'esprit réel dans lequel les choses ont été dites", a-t-il estimé, évoquant une "réaction épidermique" de sa cliente dans un "contexte, (où) ce jour-là une manifestation de policiers avait lieu place Vendôme", à Paris. "Le mauvais goût n'est pas une infraction", a ajouté Me Osman.
Le maire (Les Républicains) de Talant, Gilbert Menut avait retiré sa délégation à l'école et à la petite enfance de la conseillère municipale et avait réclamé sa démission. Mme Cardis Meyer, élue depuis 2008 et adjointe depuis avril 2014, avait obtempéré. Elle avait expliqué que son commentaire faisait suite à un "coup de colère face aux injustices que vivent les Français". "Les mots ont dépassé ma pensée car ça ne correspond pas du tout à mon état d'esprit", avait-elle assuré, en présentant "des excuses publiques" à Mme Taubira.
Mme Taubira, qui a quitté fin janvier le gouvernement en raison de son désaccord sur la question de la déchéance de nationalité, a aussi été comparée à un singe par le journal d'extrême droite Minute. Le 17 septembre, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation à 10.000 euros d'amende pour injure raciale de son directeur de la publication, Jean-Marie Molitor.
"Qu'elle reparte dans sa brousse !"
Le 14 octobre, Marie-Ange Cardis Meyer avait partagé sur sa page Facebook la Une de Valeurs Actuelles où figurait Christiane Taubira en ajoutant en commentaire : "Qu'elle reparte déjà dans sa brousse, les lianes l'attendent !". Ce commentaire, révélé par le Bien public le 22 octobre, avait ensuite été supprimé.Le maire (Les Républicains) de Talant, Gilbert Menut avait retiré sa délégation à l'école et à la petite enfance de la conseillère municipale et avait réclamé sa démission. Mme Cardis Meyer, élue depuis 2008 et adjointe depuis avril 2014, avait obtempéré. Elle avait expliqué que son commentaire faisait suite à un "coup de colère face aux injustices que vivent les Français". "Les mots ont dépassé ma pensée car ça ne correspond pas du tout à mon état d'esprit", avait-elle assuré, en présentant "des excuses publiques" à Mme Taubira.
"Abjecte banalisation du racisme"
Le procureur de la République à Dijon, Marie-Christine Tarrare, s'était "saisie d'office" afin d'ouvrir une enquête, qui a abouti à des poursuites devant le tribunal correctionnel. Cette affaire avait entraîné des réactions politiques à gauche comme à droite. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis avait déploré dans un tweet "l'abjecte banalisation du racisme". Le député UDI et président du conseil départemental de Côte-d'Or, François Sauvadet, avait pour sa part estimé qu'"aucun regret ne saurait excuser ces propos indignes".Mme Taubira, qui a quitté fin janvier le gouvernement en raison de son désaccord sur la question de la déchéance de nationalité, a aussi été comparée à un singe par le journal d'extrême droite Minute. Le 17 septembre, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation à 10.000 euros d'amende pour injure raciale de son directeur de la publication, Jean-Marie Molitor.